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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 01:12

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Daihyo (Président) de la DAI NIPPON BUTOKU KAI en France, je gère le groupe depuis septembre 2000. Je ne pouvais pas rêver mieux pour terminer cette année 2011 que de recevoir un mail très officiel du Hanshi Tesshin HAMADA, Président de la DNBK/ID et Vice-Président du Honbu de Kyoto.

 

Vous me direz que cela est tout à fait normal en fin d’année ? Certainement, mais je dois ajouter quand même un détail. Comme je l’ai précédemment annoncé, j’ai l’honneur d’avoir présenté au Hanshi Hamada, le Sensei André COGNARD, chef de file de la prestigieuse KOBAYASHI Ryu. En cela, je n’ai fait que mon humble travail de représentant national mais permettez moi d’en tirer une certaine satisfaction.

 

Je m’explique … En AÏKIDO, depuis octobre 2009, où je recevais le titre de Shihan et un grade de 8ème Dan DNBK (non auto proclamés comme certains), je me sentais un peu seul à supporter la responsabilité de cette discipline au sein de notre prestigieuse et très ancienne association DNBK. Les obligations et devoirs étaient pesants. Surtout que je recevais dans le même temps la responsabilité de Kenshoin.

 

La venue du Sensei André Cognard et de son KOBAYASHI Ryu sont maintenant choses faites et j’en tire une immense fierté. Savoir que pour 2012, Sensei Cognard se verra reconnaître son titre de Hanshi, grade de 8ème Dan et qu’il recevra la qualité de Kenshoin, est un réel plaisir. J’ai eu l’occasion de rencontrer l’homme, de partager quelques heures avec lui, de le connaître au travers de ses écrits (rapidement parcourus), du respect qu’il reçoit de ses élèves. Je suis certain qu’il apportera une énergie nouvelle et un appui sérieux à la DNBK France et donc à la DAI NIPPON BUTOKU KAI. Disons l’inverse, par respect.

 

Quand je suis entré dans la DNBK, le Hanshi Pierre Chalmagne (DNBK Belgique) m’avait parrainé. C’est maintenant mon tour. Et avoir la possibilité de faire cela avec un groupe de cette qualité est un honneur.

 

Je sais que de nombreux sensei sont des hommes de qualités en France. Qu’ils sont nombreux à se poser des questions, à m’en poser. Je sais que le fossé est dur à franchir car nous ne posons aucun pont. Cela doit rester un engagement personnel, un acte de Foi pourrait on dire, la Foi en une cause fondamentale : la Culture Martiale. Les véritables valeurs des arts martiaux.

 

Nous ne faisons point de publicité car nous agissons. Nous ne racolons pas car nous sommes présents. Nous ne sommes pas fermés car nous partageons. Les activités « martiales » sont très contrôlées en France, légiférant nos disciplines par simple ignorance de nos décideurs politiques. Confortés, certains responsables « sportifs » tentent de censurer nos actions pour leurs seuls intérêts égoïstes. C’est ce que pensent les Maîtres du Honbu et je peux dire que nous sommes nombreux à le penser aussi. Qu’importe, la politique ne nous intéresse pas. Nous laissons cela à ceux qui en tirent une auto satisfaction.

 

En toute humilité, je souhaite la bienvenue au Hanshi André COGNARD, Hachidan Aïkido DNBK, Kenshoin comme à tous ses disciples et élèves, à ses membres internationaux. Avec eux, la DNBK France se renforce encore et devient une des nations les plus fortes de la DNBK Internationale. Qu’ils soient remerciés. Espérons que dans un avenir proche, nous puissions une fois encore recevoir en France, nos collègues des autres nations et fêter ensemble les valeurs humanistes des arts martiaux.

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 23:05

2009.19

 

 

En fait, il existe deux sortes de stages. Les « grandes messes » animées par un grand nom et quelques hauts gradés. Et les autres, plus modestes mais qui peuvent tout de même être dirigés par des personnes moins connues avec pourtant un charisme extraordinaire. Je vous donne ici mon analyse toute personnelle et que vous n’êtes pas obligés de cautionner.

 

Les « grandes messes ». Regardez les photos et vidéos. Que voyez-vous ? 250, 500, 900 stagiaires annoncés et, autour du Maître, souvent les mêmes têtes, les mêmes regards, les mêmes attentes, les mêmes prières. Je ne rentre pas dans les détails, même si parfois, ils font sourire. Il m’est arrivé d’assister à un stage où le Maître lui-même ne pouvait presque plus bouger du fait des « stagiaires » agglutinés autour de lui. Que peuvent donc apprendre ceux qui viennent suivre un tel stage ? Rien, car pour « voler la technique », encore faut-il pouvoir l’apercevoir. De plus, les « anciens » préfèrent rester entre eux ou encore entre habitués, ce qui est plus grave. Mais passons, c’est le choix de chacun.

 

Que peut en tirer un stagiaire? Une inscription sur un certificat de stage, une ligne remplie dans son passeport, la possibilité de dire « J’y étais » ! En dehors d’Austerlitz, je ne peux comprendre la gloire tirée. Mais ils ont fait des kilomètres, des heures de route, pour espérer cette gloire éphémère …. En fait, le « Maître » montre et n’enseigne pas. Il montre une ou plusieurs techniques, un chemin et c’est à vous de prendre quelque chose, de le suivre. Mais encore faut-il que vous le sachiez, que vous voyiez quelque chose et enfin que vous puissiez reproduire. Là, je doute. Vous pouvez à peine distinguer l’homme qui doit vous apprendre quelque chose. Mais vous y étiez !

 

Aussi, les « grandes messes » ne sont bénéfiques qu’aux groupes qui les préparent, commercialement. Elles sont sources de revenus, de publicités, de mise en valeur d’un groupe. J’irai même plus loin. Dans ce cas précis, je pense que c’est une insulte envers l’animateur qui n’est, en fait, qu’un objet de la structure organisatrice. Un « faire valoir ». Si elles sont initiées par l’intervenant lui-même, je pense que cela devient mercantile. Ils recherchent alors le « mérite existentialiste » et la rentabilité financière.

 

Les stages « humains ?  ». Ils permettent à un petit nombre de 30 à 100 stagiaires, d’apprendre, de toucher du doigt certains points précis d’une technique. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’animateur montre, démontre, explique et vous aide. Bien entendu, cela est moins prestigieux, cela rapporte moins en titres et grades, cela ne fait pas la une des journaux spécialisés ou des émissions télés ou des vidéos sur Internet. Mais vous apprenez et vous pourrez le perfectionner auprès de vos senseis respectifs. Bien plus enrichissant et aucun problème d’Ego surdimensionné. Ces stages ordinaires vous apportent un plus : un travail réel sur soi. Une connaissance des autres, le partage d’une discipline avec ce qu’elle possède de plus précieux. Ces stages sont pour moi, l’idéal. Mais il est vrai que cela ne permet pas aux hôtes d’équilibrer les dépenses incontournables. Alors que faire ? Grandes messes ou humains ? Il y a une solution que je trouve excellente.

 

Les stages « pluridisciplinaires » ! Trois ou quatre animateurs dirigent les cours dans une grande salle et on peut ainsi obtenir des groupes de 50 personnes et plus pour chacun des intervenants. Puis ils laissent la place à d’autres senseis et le week end se passe ainsi. Chaque stagiaire peut ainsi apprendre, suivre, découvrir, partager, s’il le souhaite, dans toutes les disciplines démontrées. Ou bien, il se cantonne à sa discipline de prédilection et peut être une seconde et en ce cas, il n’y a pas de surnombre empêchant de voir les détails pour les « voler » ! Il m’est arrivé aussi d’accéder à la demande de mes hôtes et de démontrer, en plus de mes cours programmés, dans une petite salle annexe, certaines techniques spécifiques à l’attention d’un petit groupe d’une trentaine de stagiaires qui souhaitaient étudier un point très précis. Je l’ai fait en Australie, en Allemagne, en Belgique, ce qui prouve que cela intéresse.

Certes, ces stages sont moins prestigieux sur le plan international car en dehors de la présence de celui qui vous remettra par la suite un titre ou un grade que vous êtes allé quémander. Une faute assez grave d’ailleurs car on ne demande jamais, mais on attend. J’ai vu ainsi des 4ème Dan demander un 5ème après disons 12 ans de pratique totale ! Oui, cela existe hélas. D’autres sont gradés et ne savent même pas se déplacer sur un tatami sans se prendre le pied dans le Hakama par exemple ? Ou encore, de tenir le boken à l’envers devant l’animateur - aussi son professeur - et qui ne reçoit aucune remarque ! J’ai vu un 3ème Dan Aïkido quitter le tatami parce qu’il ne savait pas travailler en Ushiro ! Alors, les stages pour quoi faire ?

 

Cela est simple : faites des stages à échelle humaine, pluridisciplinaires si possible pour apprendre et partager. Pour comprendre et apprécier ce que vous faites. Travailler pour engranger ne serait-ce qu’un détail sur tout le stage. Cela sera bénéfique pour vous. De plus, vous serez confronté à divers gabarits de stagiaires et sortirez ainsi des sensations de votre club ou dojo.

 

Les « grandes messes » ? On n’y apprend rien. Vous faites des connaissances, échangez des cartes de visite qui vous permettront de prendre des contacts, ce sera convivial, sans plus. Certains essaieront de se mettre en valeur pour obtenir ce qu’ils veulent.. Sans doute l’auront-ils, mais ils passent à côté de l’essentiel : l’esprit du Bushido. Et Ils ne font de leur discipline qu’un sport comme les autres. Quelle perte de temps pour l'animateur !

 

Je participe à certaines « grandes messes » à Kyoto ou ailleurs. Je sais pourquoi je vais dans ces réunions. J’y représente mon pays depuis 12 ans maintenant. J’y retrouve des Maîtres devenus des amis et des amis devenus des Maîtres, en toute simplicité, en toute humilité. Mais là, c’est très différent.

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 00:56

Moi

 

 

 

J’ai longuement discuté ce 12 décembre avec un Sensei qui travaille sur les Arts Martiaux dans le milieu des handicapés. Il fut un temps où nous proposions l’Aïkido à des enfants qui étaient frappés de la Poikilodermie (maladie génétique rare) et qui étaient sans aucun repère en dehors de leurs familles et de notre Dojo. J’ai servi de partenaire de Judo à des jeunes handicapés, déçus de ne pas recevoir la visite d’un grand judoka français (qui a manqué à sa parole) et pour qui, ils avaient fait un épuisant voyage par la route !

 

Plus récemment, je me suis rendu en Australie pour participer avec de nombreux autres instructeurs, enseignants et pratiquants d’Arts Martiaux, à la Lutte contre le Cancer (http://youtu.be/y6Ye26edULk). En Allemagne, avec d’autres Sensei Français, Anglais et Allemands ou Suisses, nous soutenions l’organisme qui aidait le combat des enfants atteints de cette terrible maladie. Nous l’avions fait aussi en Belgique et nous avions soutenu la Ligue contre le Cancer de Corrèze de nombreuses années, sans oublier le Téléthon.

 

Aucun mérite de notre part, hormis la présence de mon frère aîné qui luttait lui-même contre le Cancer comme notre amie Wendy luttait à Melbourne. Et ces enfants, fragiles, ces personnes en manque d’autonomie.

 

Cette conversation m’a interpellé. Comment se dire « Budoka » et laisser de côté le « Bushi No Nasake » ou bonté du guerrier ? Quand je lis des commentaires ou survole certaines vidéos, assez violentes au sujet des arts martiaux et surtout en Aïkido qui reste ma discipline majeure, je me pose bien des questions. Et en particulier, ne pouvons nous pas imaginer les arts martiaux « autrement » ? 

 

Ne pouvons nous pas ouvrir nos dojos à ces personnes sans devoir supporter les tracas administratifs qui vont mettre en avant nos capacités médicales ? Faut-il être médecin pour permettre à un malade du cancer, à un handicapé physique, à une personne sous forte dépression, à une autre atteinte d’Alzheimer, de venir parmi nous ? Ne pouvons nous pas les aider, moralement, socialement, avec ce que nous prônons sans cesse : le « Kokoro », le cœur ? Faut-il pour cela avoir les sacrements des hautes sommités fédérales agréées ? Ont-ils le temps, l’envie, le courage de le faire ? Sans doute le faire faire ….

 

Posons nous la question de savoir ce qui était important, et qui ne l’est plus aujourd’hui, pour ceux qui sont atteints de ces maladies terribles. Je réalise que ma vie est courte, que le 19 janvier prochain, j’aurai 59 années de pratiques martiales, que pour le moment je suis autonome mais que je peux me retrouver comme eux. Je répète souvent à mes élèves de travailler comme si cela était mon dernier jour d’enseignement, leur dernier jour d’étude, tels les samuraïs qui se préparaient au combat, portant leurs plus beaux atours, écrivant un poème et se parfumant pour que leur vainqueur ne soient pas incommodé en leur coupant la tête.

 

Ces maladies ne remettent pas en cause ce qu’ils ont au fond d’eux-mêmes. Ils sont sans doute gênés par un handicap, par une faiblesse de leur corps, mais il n’y a que cet aspect extérieur qui est atteint. Ils sont capables de souffrir, de se battre, de nous montrer ce qu’est le courage, la force de caractère, la volonté de se dire « Non, rien n’est encore terminé pour moi, je peux affronter n’importe qui, n’importe quoi, je ne crains rien ni personne et si je perds, ce sera quand je l’aurai décidé ». Mon frère l’a fait. D’autres que je connais l’ont fait et le feront. Soyons présents pour les soutenir.

 

Imaginez un dojo avec un cours réservé à des élèves affrontant les malaises d’une chimio, luttant contre les douleurs inévitables d’une mastectomie ou encore se déplaçant maladroitement. Imaginez un kata de karatedo se terminant par un Kiai puissant, vidant les tripes de leur peur ! Des aïkidokas optimisant leur énergie dans un kokyu sans retenue ? Des judokas combattant au sol dans un assaut mutuel digne des plus grands ? Ils se battent contre leur propre peur.

 

Je vous laisse réfléchir en cette période qui se veut plus gaie, mais qui vous offre aussi l’opportunité de prendre de bonnes résolutions, de sortir du cadre sportif généralisé pour pénétrer celui de la compassion, de la bonté, de l’humanisme.

 

Pour ma part, cela fait de nombreuses années que je me consacre à montrer les arts martiaux autrement, loin des pouvoirs politiques, des tracasseries fédérales, des besoins de reconnaissance au point de vendre son âme. Vous n’avez besoin que d’une chose : comprendre les vertus du Bushido, du Budo. Mettre les personnes sur la Voie, débuter correctement le chemin (c’est le plus important), leur faire comprendre les vraies valeurs du Budo, là devrait se trouver notre objectif..

 

Le chemin est long, difficile, plein d’embûches, de sacrifices, mais comment se dire aïkidoka, judoka, karateka, sans vouloir le suivre ? Je suis certain que nous sommes nombreux à partager cet esprit. Ceux qui ne le peuvent pas encore, il nous faut les encourager, qu’en dites vous ? Faisons le ?

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 01:43

Moi

 

 

Sur le site Internet du « Journal des femmes », il semblerait que l’Aïkido soit un « sport particulièrement sécuritaire, beaucoup moins violent que d’autres arts martiaux et que les accidents y sont très rares ». Et de parler de « deux fédérations présentes en France, de kimono, de self défense pacifiste, de « beau costume » qui fait l’objet d’un rituel, son pliage en fin de séance et on entend là, le hakama, jupe culotte bouffante » !

 

Je ne suis pas extrémiste mais là, cela devient grave. Cette idée de promouvoir l’Aïkido comme un sport - normal quand il y a des fédérations - est une hérésie. Comme le dit un aïkidoka de mes amis, « parler d’une fédération d’aïkido, c’est comme si vous parliez d’une fédération de peintres » ! Certes, j’appartenais quelques temps à la FFAB. Certains cadres FFAAA me proposaient de les rejoindre ! Allez savoir pourquoi. Vous me direz que d’autres me disaient aussi d’intégrer la FFK ! J’ai bien fait d’acquérir mon indépendance. Loin de moi la politique sportive franco-française.

 

Depuis, j’ai intégré la DAI NIPPON BUTOKU KAI et j’en suis - pour l’heure - le représentant national officiel. Il y a un « coordinateur » du groupe MAROTO HA. J’ai eu le plaisir de parrainer le groupe AAA (Académie Autonome d’Aïkido) qui adhère maintenant à la prestigieuse DNBK. Et pour nous, yudanshas et/ou responsables de la DNBK France, l’Aikido n’est pas un sport. Nous ne défendons pas du tout les mêmes valeurs. Il en est de même pour le Karatedo, le Judo, etc. Heureusement pour les arts martiaux.

 

Alors, oui, il y a deux fédérations en France groupant quelques 60 000 membres. Mais il y a de nombreux aïkidokas d’autres groupes, écoles ou sensibilités qui n’adhèrent pas à ces deux entités « sportives ». Nous refusons l’agrément ministériel des sports, certains ne reconnaissant pas le ministère lui-même. Et quand on fouille un peu, il semble que nous ayons au sein même de ces fédérations, bien des cadres enseignants et autres qui nous envient.

 

Alors, AIKIDO, un sport ? Certes pas. Nous avons pour mission de combattre cette ineptie qui aurait tendance à se développer. Je vous le dis clairement, ne confondez pas art martial et sport de combat. Mesdames et messieurs les rédacteurs et journalistes, renseignez vous. Il n’y a pas que la FFAAA et la FFAB en France. Ouvrez vous aux valeurs culturelles que nous prônons au travers de nos disciplines. L’AIKIDO est CULTUREL pas SPORTIF ! Il ne faut pas prendre les affirmations des cadres fédéraux pour argent comptant. Aussi gradés soient-ils ....

 

Un petit détail : nous ne portons pas un kimono pour travailler mais un gi ! Et là se voit notre différence ! Vous ne portez pas un bleu de travail pour aller au restaurant. Enfin j’espère ?

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 15:35

2009.19

 

 

Je reçois ce jour un appel téléphonique d’un garçon qui travaillait avec moi voici près de 15 ans. Âgé de 32 ans, il appartient actuellement à un « groupe » qui applique strictement un programme, une gestuelle, une technicité qui se veulent parfaites et indispensables pour parvenir à être reconnu dans l’élite de « l’Aïkido officiel ». Je sais qu’il existe un livre dessus mais j’avoue n’y voir aucun intérêt.

 

Je vais nommer mon correspondant « Julien ». Il ne faut pas que je lui porte préjudice. Julien me reproche de ne pas l’avoir prévenu que mon travail n’avait rien à voir avec ce qu’il lui est demandé maintenant. Je le cite : « Je transpire énormément, ressens de la fatigue quand je quitte le tatami, j’utilise plus de travail de hanches en Irimi et en kote gaeshi ou dans les projections et apprends de « belles chutes » pour la tolérance de la technique. Je reconnais avoir quelques blessures, normales, mais je me remets vite et je suis devenu très puissant ». Julien dit encore que « le programme technique est très bien pensé car régulier, très physique et fort, efficace donc, et au moins, cela ressemble à un art martial car les adversaires sont écrasés au sol sous la douleur » !

 

Je ne lui ai pas demandé à quel groupe il appartient et où il pratique. C’est son choix. Un choix inquiétant mais je le respecte. Heureusement que j’ai enregistré son discours sinon je pourrais douter de mes oreilles (elles ont 64 ans !). Rassurez vous, j’ai tout effacé depuis y compris son numéro qui est apparu.

 

Je ne vois pas ce qui le fait me contacter après tant d’années. Je n’ai nul besoin de me justifier. J’ai simplement répondu que je lui ai transmis un art martial qui, hors les techniques de base, doit évoluer selon la morphologie de chacun, la situation du moment, l’esprit du travail. Et surtout, que cela reste naturel, sans force brutale ni énergie incontrôlée. Appliquer une technique qui écrase son partenaire (adversaire) au sol en hurlant de douleur, n’est pas ce que j’enseigne. Que l’on puisse souffrir quelque peu sur une technique incisive, cela reste évident. Mais nous ne « combattons » pas, nous ne relevons aucun défi. Si ! Un seul … se faire plaisir et surtout être et durer pour continuer d'apprendre.

 

Je ne cesse de dire à mes élèves de rester naturels, de conserver une certaine éthique, une réelle beauté technique, de respecter l’autre pour ce qu’il est et surtout pour ce qu’il pourra devenir. Travailler avec le sourire est plus difficile que de grimacer sous l’effort. Enfin, que pour nous, cela n’était pas un sport « fédéral » mais un état d’esprit, une culture spirituelle acquise au travers d’un travail technique physique. Que la forme qu’il étudie est sans doute respectable car elle existe, mais que pour nous, l’art de la Paix n’a pas de forme, n’a pas de programme et change constamment. Nous cultivons notre esprit et non pas l’art de détruire notre prochain. Il y a des spécialistes pour cela. Ils ne pratiquent pas les Arts Martiaux mais étudient l’Art de la Guerre. Nous ne sommes pas dans les paras commandos.

 

L'Aïkido n'est ni officiel, ni réel, ni fédéral, ni unique ... mais Universel. Il ne faut jamais l'oublier. Pour en terminer, quelques lignes attribuées à Morihei UESHIBA, fondateur de l’Aïkido. Qu'il soit remercié pour cet art de vivre merveilleux.

 

« Les techniques de la Voie de la paix changent constamment. Chaque rencontre est unique et la réponse appropriée doit émerger naturellement. Les techniques d'aujourd'hui seront différentes demain. Ne vous laissez pas piéger par la forme et l'apparence d'un défi. L'art de la paix n'a pas de forme, c'est l'étude de l'esprit. » …

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 17:16

2009.19

 

 

«Par des chemins divers, les hommes peuvent gravir la montagne. Chaque sentier découvre des vues différentes, sublimes, mais quand ils atteignent le sommet, c'est la même lune souriante qui charme leurs regards.»

 

Cette petite pensée du Dr Kato est destinée aux personnes qui pensent que seules l’AIKIKAI, les fédérations françaises et ajoutons la fameuse Commission des Grades (?) délivre des grades de valeurs ou des titres techniques. Il n’y a pas que les « auto proclamés », messieurs les censeurs ! Penser cela est une erreur. Cela ne prouve qu’une chose, que vous êtes fermés aux autres. Et là, je n’utilise aucun mot dur commençant par un "S" comme j’en ai reçu. Cette constatation est bonne dans toutes les disciplines.

 

Encore une fois, je reçois de la part de certaines personnes, des messages où ils me disent que cela est bien beau d’être indépendant, mais quid des grades, des brevets d’enseignement, des possibilités d’obtenir un lieu de pratique, des subventions ? Sans doute, l'attrait du confort ? La peur des incertitudes ? Pour la facilité ? Pas très martial comme attitude.

 

Les grades ? Ceux que je possède et que je délivre, comme chacun de mes confrères ou collègues des autres nations et groupes, sont aussi valables que ceux qui sont délivrés par l’Aïkikai, le Kodokan ou nos chères fédérations françaises. Certes, ils ne sont pas reconnus par ces derniers. Pourquoi ? Je vous laisse deviner. Est-ce important ? Nous ne faisons pas de course au pouvoir politico-sportif. Ce n’est pas cela les Arts Martiaux ! Je sais de quoi je parle. Ensuite, il suffit de lire et d’écouter ? Je dis souvent que j’ai le grade que me donnent mes élèves et mes pairs. Cela me suffit largement. Le reste est pour la carte de visite …

 

Les titres techniques ? Shihan ? En avez-vous besoin ? Sinon, dites vous bien que vous êtes toujours le « shihan » de quelqu’un et que le reste n’est que fioriture. C’est bon pour la publicité sans doute ? Mais la meilleure des publicités n’est-elle pas celle que vous font vos élèves ? Evitons de dire « untel sinon rien », « Dan Aïkikaï sinon pas valable » et je passe sur les meilleures qui me sont rapportées. C'est parfois à mourir de rire si nous n'y prenons garde.

 

Brevets d’enseignement ? Là, je me pose la question de savoir pourquoi vous les voulez. Il faut que vous soyez vraiment des professionnels des sports de combat pour en avoir besoin ! Ou alors adeptes des compétitions ? Seule la France légifère sur ce plan et dans quel but ? Protection des pratiquants ? Encore une fois, nos gouvernants devraient regarder certains « auto proclamés 10ème Dan, héritier ou créateur » qui poussent à la destruction plus qu’à la construction de soi et de l’autre. Pour ouvrir un dojo, un club, une section, il suffit de connaître sa discipline, de suivre des formations et stages auprès des « sempais », des « senseis » qui nous précèdent et qui n’attendent qu’une chose, que nous les dépassions. J’ai commencé à enseigner à 16 ou 17 ans, et je n’ai pas besoin de ces bouts de papiers. J’ai appris le physiologie, la biomécanique, la philosophie, les textes de Lois. Et bien d'autres choses. Sans oublier tout ce qui concerne l'histoire de notre discipline.

 

Lieu de pratique et subvention ? Déclaré comme association Loi 1901 sur votre Commune, il n’y a pas besoin de plus sauf d’un peu d’intelligence des responsables communaux. C’est la seule chose qui coince. Tous les prétextes seront alors bons à asséner : créneaux, agrément, besoins, etc. J’ai connu et je m’en suis bien sorti car qui connaît les textes de Loi …. Soyons fous, vous avez un créneau horaire ou deux à la salle municipale? Vous ne payez ni électricité, ni eau, ni installation ou autres charges. Sans doute une inscription minime à la Commune ? Pourquoi demander des subventions ? Faites payer vos adhérents pour les assurances, une cotisation annuelle qui permet d’organiser des stages, de créer de la publicité directe, d’acheter quelques fournitures ? Vous n’avez pas besoin de subventions. Alors, l’indépendance permettra de faire bien des choses.

 

Certes l’indépendance a un coût. C’est celui de la force de caractère, du courage des décisions, du mental face aux critiques constantes et aux injures ou rumeurs. Mais, je vous le dis, je me sens bien et je me sens libre. Et vous ? Vous préférez le confort ? Je respecte cela.

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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 18:59

 

Aurillac Pub 01

 

 Je reçois d’un pratiquant d’Aïkido, d’un club méditerranéen, l’information comme quoi les « enseignants » porteurs de hakama sont des « escrocs, car ils cachent les mouvements de leurs jambes et ainsi ne livrent pas les secrets de l’Aïkido ! ». Franchement, je ne l’avais pas encore entendu celle-là ! Faut-il en rire ou pleurer ? Pleurer de rire ?

 

Et voici la meilleure ! Non seulement, nous serions des escrocs mais aussi des « faussaires » ! Venus des pays de l’Est, certains enseignants emporteraient dans leurs bagages, le « véritable aïkido » ou, pour faire blogeur à la page, le « Real AIKIDO » ! On peut en voir sur Youtube (et en plus, une démonstration à Bercy ! Lamentable). Il s’oppose au faux Aïkido, celui qui est enseigné un peu partout je pense ? Ce sont des coups, des frappes, des gifles, des techniques passées à toute vitesse …. Je me demande où sont l’Harmonie et la Voie de la Paix dans ce genre de « style commando béret vert new age méga store » ! Ce sont les joies de l’immigration ou des échanges ....

 

Il ne faut plus s’étonner de rien quand les différents responsables, enseignants et autres administrateurs nationaux, laissent le terme « Art Martial » se galvauder ! Il faut faire dans le spectacle, dans la récupération d’un max de « clients », jouer dans les tatouages « dragonnés », faire couler le sang des élèves pour se sentir puissant.

 

Je crois qu’en ce cas, il s’agirait simplement de sortir un bon automatique 9mm et de tirer à vue ? Alors nous pourrions donc voir l’efficacité de ces personnes. Je constate avec tristesse que cela se développe de plus en plus, que les « full contact », « free fighting », « Surace JiuJitsu », « Gogol technic » et autres bizarreries polluent la société des arts martiaux.

 

Je me refuse à participer à une telle clownerie, à un tel cirque. Je persiste et signe, cela n’a rien à voir avec les arts martiaux. Quand je vois certaines vidéos, même de nos gentilles fédérations françaises, je peux comprendre que le « Real AIKIDO » a de l’avenir. Tant de violence, tant de brutalité parfois et pour quoi ? Pour dire « venez chez nous faire l’Aïkido Officiel ? Je suis le seul 10ème Dan de JiuJitsu avec Menkyo, je suis le célèbre Samurai Blanc, ou encore, je suis le seul enseignant reconnu des Ninjas ! » Et là, je ne parle pas des petites et sympathiques tortues. Je mets dans le même panier le Grand Maître VRACAREVIC 10ème Dan auto proclamé (déjà, cela commence par vrac !), et d’ajouter : vous êtes libre de faire ce que bon vous semble mais n’utilisez point le mot « Aïkido » pour cela ! Je connais un autre groupe qui fait dans le genre, en keikogi noir, mais ils appellent cela du BuJutsu. Cela devient vraiment de la tartufferie !

 

Je ne cherche pas à dénigrer, ni me retrouver porte étendard des râleurs, président des critiques ou autres affabulations. Je constate uniquement que nous sommes dans un monde où les malades se développent à une vitesse exponentielle, résultat du développement des « contacts » en tous genres. Je dois aussi avouer que je connais trois « groupes » qui pratiquent ce genre de « spectacles » et qui sont membres d’une très sérieuse association. S’il ne tenait qu’à moi, ils seraient virés.

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 13:51

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Pour deux raisons importantes indépendantes de ma volonté, je ne peux me rendre à Kyoto pour le prochain DNBK Butoku Sai de 2012. Mais je vais me permettre de vous donner une idée que je voulais réaliser lors de ce séjour. Me rendre au Parc National de Ise Shima et m’arrêter à TOBA pour visiter l’Ile des Perles MIKIMOTO. Vous pouvez visiter en toute saison et je pensais à cette période de la « Golden Week » qui suit le Butoku Sai.

 

Depuis Kyoto, vous pouvez vous y rendre en moins de 3 heures. Région typiquement japonaise, le parc est favorisé par une nature superbe donnée par des collines verdoyantes tranchant sur l’océan bleu. De l’île aux perles, vous pourrez admirer la Baie de Toba sous les rayons du soleil, beau symbole non ? J’ai pu voir une vidéo superbe il y a longtemps.

 

C’est en 1893 que l’Ile des Perles de MIKIMOTO produit la première perle cultivée, résultat de la passion d’un homme : Kokichi MIKIMOTO, dont la statue surplombe la baie de Toba. C’est lui qui nous a laissé cette expression « Les larmes de l’Homme » …

 

Cette petite île possède un musée qui présente tout un historique sur les perles, au travers des objets depuis l’Antiquité à nos jours, de documents, portraits et autres ustensiles. Science naturelle, commercialisation des perles, recherches historiques au sens culturel, vous pourrez approfondir vos connaissances.

 

Il est possible d’assister aux démonstrations des pêcheuses de perles, dans leur habit blanc traditionnel (sensé les protéger des requins). Ces « Ama » plongent d’un bateau, l’une après l’autre, tels des commandos, pour pêcher les « Akoya » ou huitres à perle.

 

Bien entendu, vous pouvez ramener un petit quelque chose pour la famille, acheté dans la boutique de Perles Mikimoto. Pour vous souvenir de votre passage. Il semble qu’il y ait des montures, des produits de grande finesse et de toute beauté. Mais là, je n’ai pas eu la chance de voir en video. Je pense que cela était interdit. Je le comprends. J’espère pouvoir m’y rendre un jour et me tremper dans cette tradition japonaise. Pas pour plonger, bien que je sois un peu apnéiste, je préfère les eaux chaudes ! Bon, on ne peut tout avoir.

 

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 01:11

DYA - Shingitai Ryu jaune pour affiche

 

 

Je viens aujourd’hui répondre à un courriel qui m’interpellait sur ma philosophie toute personnelle des Arts Martiaux. Je disais en l’occurrence que pour moi, l’art martial servait à « construire et non à détruire » … Je me dois de rappeler que mon expérience remonte à 1953, premier pas d’une longue route parsemée d’erreurs. C’est cela l’expérience.

 

L’AÏKIDO nous permet de lutter contre l’agressivité et non pas contre ses vecteurs humains. Et entendre nos « collègues » des autres disciplines parler de danse, de ballet pré réglé, je suis parfois d’accord avec eux. Admettez tout de même que si nous devions prouver notre efficacité, nous n’aurions guère d’élèves … par élimination naturelle. Mais nous ne sommes plus au 13ème siècle ! Cela dit, pour faire des démonstrations, 90% de celles-ci sont réglées, quelques soient les intervenants. Sinon, les chutes et autres roulades ne seraient pas si belles. Parfois, le partenaire est déjà parti avant de recevoir la technique. Cela est normal. Je le concède. Personnellement, je ne prépare jamais de démonstration. Quand cela m’est demandé, je fais quelques techniques simples, sans plus et j’entends les critiques sur mon instabilité, le peu de réaction de mon Uke (quand je lui en laisse), etc. Veuillez m’excuser, mais je n’aime pas paraître et préfère tromper un ennemi potentiel.

 

Le KARATE ? Celui que je pratiquais m’amenait vers la compétition (j’en ai fait aussi). J'ai essayé plusieurs écoles, toujours les rencontres. Puis, j’ai découvert celui d’Okinawa grâce à des Sensei de qualités, devenus des amis. Quel plaisir de voir les choses se construire et non se détruire. Quand vous analysez les techniques, elles peuvent être dures, rugueuses, profondes. Cependant, elles ne le seront qu’en cas de danger extrême. Les dégagements en font partie et devraient suffire à décourager l’agressivité de l’adversaire.

 

Le IAIDO. Quand j’entends dans mon Dojo, les visiteurs ou parents dire : « Mon Dieu, j’aime pas les armes, c’est trop dangereux, cela ne sert à rien s’il ne coupe pas, etc » …là, je me pose des questions. Et pourtant, cette discipline, la plus noble qui soit, faite pour tuer, ne tranche en fait que le vide. Je ne parle pas d’Ego, car j’en connais …. Je vous assure que pratiquer cette discipline, permet de contrôler l’autre ou une situation parfois délicate, sans arme aucune, simplement par une certaine présence, un regard, une sensation. J’utilise des mots simples. Aucune violence, aucune agressivité, mais un contrôle.

 

Sujet à polémique, le JUDO. Je préfère parler de celui d’avant ! Nous avions des rencontres amicales, des combats logiques, mais il y avait la souplesse, la finesse, la technicité, alors que maintenant, cela devient des combats de rues ! Un minimum de respect, de tradition et pour le reste, c’est la gagne. La destruction de l’autre. Combien de blessés ? Je connais des Senseis qui travaillent encore avec le corps, du bout des doigts, avec le sourire et vous vous retrouvez au sol. On se battrait, oui, pour travailler avec eux. De ces échanges, vient la construction. Aucune frustration, aucune violence gratuite, aucun conflit qui ne se terminerait que par les gesticulations du gagnant et la moue désabusée du perdant ! Parfois, cela se règle même sur le tapis vert ! Où va-t-on ?

 

Alors oui, j’affirme que les arts martiaux sont faits pour construire et non détruire. Un Art Martial se vit au quotidien. Nul ne peut m’assurer qu’il se sortira indemne d’une agression inopinée, souvent acte de lâcheté. Même les « forces spéciales » ne travaillent pas sans préparation. Et quand ils accomplissent leur mission sans tirer un coup de feu, celle-ci est réussie. Pourquoi pas vous ? Réussir à pratiquer sans détruire mais en partageant, en construisant, en nouant des liens avec des partenaires de tous les horizons ? C’est cela les arts martiaux. Pour les autres, ce sont les sports de combat.

 

Maintenant, je respecte les compétiteurs. Ils ont choisis cette voie, Mais de grâce, ne confondez pas nos deux chemins. Ils sont très différents. Pour conclure, un proverbe japonais dit ceci : « En atteignant le but, on a manqué tout le reste ». Alors la première place ? La coupe ? Je préfère les copains, le travail sur un tatami, les échanges.

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 22:52

DA CAU

 

 

ou Comment relaxer des stagiaires lors de stages longue durée ?

 

Lors de mon dernier séjour au Vietnam, j’ai eu le bonheur de retrouver ce qui nous permettait, à mes partenaires et moi-même, de nous détendre avant une rencontre de Judo. Un truc que nous avions lancé pour nous échauffer en nous amusant et vidant notre esprit pour ne conserver que le mental nécessaire : le DA CAU !

 

C’est un sport à part entière qui est apparu, selon ce que j’en sais, quelques deux siècles avant JC. Discipline encore confidentielle en Occident, c'est bien dommage d'ailleurs, il n’en reste pas moins qu’une Fédération Française (eh oui ! Encore une !) existe bel et bien.

 

Le DA CAU se joue avec une sorte de volant, le « CAU », ressemblant un peu à celui des aztèques je pense ? plus que de celui du badminton. Le terme « DA » signifiant frapper avec le pied.

 

Art Vietnamien par excellence, joué partout, en tous lieux, dans les cours de lycées, les rues, le moindre terrain, je me suis vu entraîné dans cet exercice maintes fois. Individuel ou par équipe, ce sport développe harmonieusement tous les muscles, affine les réflexes, augmente la coordination. Certains joueurs parviennent à des gestes d’une incroyable dextérité et d’une très belle élégance. Les joueurs de DA CAU sont de véritables artistes, exécutant des coups avec le côté ou le dessus du pied, reprises de volée, retournés, plongées. Les mouvements sont à mi-chemin entre les arts martiaux et les coups de football. Une passion fortement implantée au Vietnam comme dans toute l’Asie.

 

Mais surtout, cela reste très ludique même si, très rarement, nous parions un « Kalem Kai » ou bâtonnet glacé, une soupe tonkinoise, une gelée quelconque ou autres friandises. Mais là, il s’agit uniquement de jouer entre copains de classe. Souvenir de jeunesse inoubliable pour moi.

 

Dans le sport, il existe des règles, adaptées me semble-t-il du badminton, se jouant sur la même surface. On a le droit de frapper le volant avec toutes les parties du corps, sauf les bras, mais le plus efficace, pour dépasser le filet, restent les pieds.

 

Pour ce qui me concerne, lors des stages de longues durée, genre SOCHU GEIKO (stage d'été), je propose cet exercice à mes stagiaires. Quand je vais à l'étranger, je l'emporte avec moi et on arrive à se faire de sérieuses parties de rire. Mais c'est très physique, attention !

 

Je vais vous donner un aspect de ma philosophie martiale, un peu particulière : "la plume et le sabre" ... peut aussi se décliner de cette façon non ?

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