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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 01:45

Le KARATE vient de se voir refuser l’accès aux Jeux Olympiques, à la grande joie de nombre d’entre nous. Tout en respectant ceux qui prônent la compétition, le culte de la performance, la volonté d’être sur un podium (même si cela n’est qu’éphémère), la recherche de l’efficacité physique, de la puissance, nous sommes convaincus que les Arts Martiaux ne sont pas faits pour devenir des « sports olympiques ». Il suffit pour cela de regarder le Judo qui ne mérite plus ce fameux « DO ».

 

Judo, Voie de la souplesse ? A voir les compétiteurs, nous pouvons en douter. Serions-nous d’un autre temps ? Celui où la technique prédominait sur la force ? Il faut le croire. De nos jours ce serait davantage un combat de « Maciste contre Hercule », tels les « peplums » des années 50 !

 

Les « sportifs de haut niveau » ont une courte carrière ? Il leur faut gagner un maximum lors des compétitions car ils représentent leur pays ? Là aussi, il est raisonnable d’en douter. Il est courant de les voir dans les médias, dans les associations, de les retrouver «coach» de club ou équipes diverses, de les voir sur des publicités parfois à la limite de la bêtise, mais cela fait vendre. Certains peuvent aussi finir Ministres … mais qu’importe, ils en ont le droit le plus légitime. Mais ils représentent surtout eux-mêmes.

 

Il ne se passe pas une semaine sans que des milliers de magazines spécialisés (certains se développent sur le Net), sans que des reportages audiovisuels et autres discours de gens qualifiés ou non, diffusent une certaine idée de la perfection, celle acquise au travers de victoires au combat. Notre monde est ainsi fait que nous sommes confrontés à tous les niveaux politiques, d’activités sportives, d’associations professionnelles, même de bénévolat, au culte de la performance, de la domination d’autrui, de la confrontation.

 

Ne serait-ce pas tout simplement le Culte de l’EGO ? Cette envie, ce souci de gagner, de prouver que nous sommes au-dessus des autres, de la « normalité » ? Certes, il existe aussi des personnes qui se croient au-dessus du commun des mortels parce qu’ils sont des « élèves de…. ». Ne serait-ce pas un manque de confiance en soi ?

 

Pourquoi des J.O pour les Arts Martiaux ? N’est-il pas plus intéressant de travailler au sein de « Ryu », auprès de Maîtres, d’enseignants qui se donnent souvent corps et âmes pour diffuser autour d’eux ce qu’ils ont appris de longues années durant ? L’Ego, moteur de nombre d’individus, permet certes souvent de se surpasser. Personnellement, je préfère parler dans ce cas, d’orgueil, de fierté, de ténacité, d’obstination. Le besoin d’être le meilleur devant les caméras, les reporters du monde entier, les spectateurs, d’être sur le podium, de belles médailles à croquer avec le "V" doigté de la victoire, serait plus un frein à sa progression personnelle, préférant le résultat immédiat et tous les honneurs que cela comporte, au cheminement d’une vie de pratique d’apprentissage, d’études, de connaissances.

 

Parmi mes relations, nationales comme internationales, les étudiants les plus prometteurs restent ceux qui ne sont pas attirés par la compétition, les grades et titres. Ils sont à l’écoute d’enseignants dont la pratique est axée sur la réalisation de soi, sur la compréhension de la Voie Martiale, sur le plaisir de pratiquer, sans arrières pensées. Un travail en profondeur, lent, difficile, souvent complexe, leur permet de progresser parfois plus rapidement que les autres. Ils sont heureux de pouvoir avancer ensemble, partager les connaissances, construire quelque chose d’immatériel mais profond.

 

Certains diront que « se concentrer sur la Voie martiale nuit à l’efficacité. Ces étudiants sont sans aucune efficacité technique dans le combat ». Rien ne les empêche de le dire, mais ils ont tort. Mais ceux-là même qui sont critiqués, iront loin sur la route, alors que les autres devront s’arrêter en chemin, par blessures physiques ou égocentriques (les plus mauvaises). La victoire est éphémère et gagner une bataille, n’est pas gagner la guerre. L’importance d’une Vie Martiale doit-elle se résumer à un podium ? Qu'il soit régional, national, mondial et même olympique ? Alors, parlons plutôt de « sports de combat ». Là, il est possible de parler de l’incontournable performance pour laquelle il faut souvent sacrifier son avenir, physique, familial, social, le tout pour un éphémère présent ou une « retraite au centre d’une pièce de Musée » telles les gloires du Passé. C'est vrai, ils sont sous les feux de la rampe. Et alors ?

 

Il est plus intéressant et important à mes yeux de partager totalement avec autrui plutôt que de tenter d’être le meilleur. Le succès ne repose pas sur la force brutale, mais en maintenant la paix, en nourrissant la vie, en cherchant à éviter la confrontation et la destruction, même « virtuelle »,  en compétition.

 

Le seul combat important, de tous les instants, c’est celui que nous menons contre nous-mêmes. Et là, aucune possibilité de gagner aux Jeux Olympiques !

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 15:49

006

 

 

Non, ce n’est pas une nouvelle marque de Cognac, ni une commune du Gers, ni une botte secrète d’escrime ou encore une société anonyme, mais un arbre assez élancé qui peut aller jusque 10 mètres de haut, au port de fruits lourd en grappes. Ce fruit est du même nom, aussi appelé « Pomme d’eau », « Pomme Malacca », « Samarang rose apple », « Dảo Tiên » …. Et j’en passe. Je vous laisse vous renseigner sur Internet (sans pub !).

 

Je voulais en parler car lors des « sorties » du Lycée Jean-Jacques ROUSSEAU (Saigon, Vietnam), il arrivait que nous traînions quelque peu devant des marchands ambulants pour acheter ou boire sur place nombre de choses, dont ce fruit qui marinait souvent dans un « jus » légèrement acidulé, parfois parfumé au gingembre, à base de sel, de piment, vinaigre et sucre. Le même jus était d'ailleurs utilisé pour nombre de fruits comme les petites prunes jaunes, la goyave, la mangue verte ou le carambole par exemple. Parfois, il était simplement « trempé » dans le sel mélangé de poudre de piment. Un régal. Quasiment tout mon argent de poche disparaissait dans ces gourmandises qui nous étaient proposées.

 

Le JAMALAC, s’il n’est pas très goûteux, tire un peu sur la poire. Sa chair blanche juteuse (d’où son nom de pomme d’eau), permet de se rafraîchir à peu de frais pour les jeunes que nous étions, juste avant de nous rendre à la piscine du Cercle Sportif Saïgonnais ou de rentrer chez nous pour les devoirs du lendemain. Bref. Le fruit rêvé pour ces dames qui souhaitent faire un régime mais dur à trouver de nos jours je pense ? En dehors des départements Outre mer, je crois possible d’en trouver à Paris ou Marseille, mais rien de moins sûr.

 

J’aimerai avoir ce genre d’arbre fruitier chez moi. En plus de donner ses fruits agréables, allant du blanc au rouge, ses feuilles s’utilisent contre la diarrhée (cela peut aider, rires) et l’arbre en lui-même est très ornemental. Déjà, pouvoir en disposer si vous vous baladez, pour étancher une soif, c’est super car léger, inutile de peler et donc ... facile à consommer. Je m’imagine sur le bord de ma piscine avec un gros panier rempli de ces fruits.

 

Je pense vous mettre de temps en temps un « flash » de mes souvenirs du Vietnam et surtout de Saigon. Oui, HCM-Ville, mais j'ai du mal désolé. La raison ? Je me prépare pour écrire mes « souvenirs, mes mémoires » qui datent d'avant 1975. Et quoi de plus simple que de le faire sur un blog avant de me lancer dans la réalisation imprimée chez un éditeur ? Et puis, je me fais plaisir. Et je ne fais de mal à personne.

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 20:48

Vietnam avant 1975

 

Ou la légende des gâteaux du TET Vietnamien !

 

Il était une fois, sous le règne du roi Hung le 6ème , le pays vit en paix et le bonheur du peuple vietnamien est rythmé par les tambours de bronze. Mais un jour, le vieux roi appelle ses 18 fils (faut le faire !) et leur tient ces propos : « Je suis maintenant très vieux, fatigué et je me dois de désigner mon héritier. Aussi, cette année, lors de la Fêtes des Ancêtres, je désignerai celui d’entre vous qui m’apportera la meilleure offrande ». Rapidement, les Princes se mettent en quête, parcourant le pays pour découvrir les plus merveilleuses chimères, capturant les oiseaux et animaux les plus rares, ramenant des fonds marins, les trésors les plus précieux, des ravins les plus secrets, les pierres les plus rutilantes.

 

Lang Lieu, dernier enfant du vieux Roi, revient chez lui. Orphelin de mère à sa naissance, il vit à la campagne, travaillant ses rizières et élevant ses buffles. Que peut-il offrir au Roi ? Ne serait-ce que pour participer aux réjouissances. Désabusé, il travaille ses rizières et le riz, précoce, présente un doux parfum. Alors, avec les autres villageois, il moissonne et engrange la récolte. Ils fêtent et savourent le riz nouveau, délicieux, les tambours résonnent pour ce bienfait du ciel.

 

Fatigué, endormi, un génie vient visiter ses rêves, et sa voix résonne « Quoi de plus beau que le riz, principale nourriture de l’homme. N’est ce pas l’offrande la plus précieuse ? ». Aussi, la Fête des Anciens s’annonçant, Lang Lieu parle aux villageois : " Nos ancêtres, nos parents, se sont sacrifiés sans arrêt, leur amour est égal aux bienfaits de notre terre, de nos rizières. Nous allons les honorer en confectionnant des gâteaux de riz. Les premiers avec du riz pilé, sucré avec des graines de lotus et la pâte de coco. Ils seront ronds comme le soleil dans le ciel. Les seconds, carrés, fourrés avec des haricots et du porc, seront cuits dans nos feuilles de bananiers. Ils rappelleront ainsi la richesse de notre terre nourricière".

 

La Fête des Ancêtres à la capitale est là. Lang Lieu et les villageois sont également présents avec cent gâteaux ronds et cent autres carrés. Devant l’autel des Ancêtres, les 17 autres frères alignaient les défenses d’éléphants, les ors et les perles, les plus beaux joyaux comme les plus beaux oiseaux ou animaux, de magnifiques plantes terrestres ou marines. Tant de merveilles sont présentes quand Lang Lieu s’avance à son tour, sous les regards et sourires méprisants de ses frères, pour présenter ses offrandes, de simples gâteaux, au Roi leur père, très attentif.

 

Lang Lieu lui raconte le songe, la symbolique de la forme des gâteaux et leurs compositions. A la surprise de tous, le Roi choisit sans aucune hésitation, l’offrande du plus pauvre et misérable de ses fils, mais le plus sage aussi, pour les dédier aux Génies du Ciel, de la Terre et aux Ancêtres. Le Roi annonce : "Nous nommerons GIAY, le gâteau rond représentant le soleil. Le gâteau carré sera appelé CHUNG pour les nourritures qu’apportent notre terre. Celui qui s’attache à la terre, lui permet de prospérer. Lang Lieu a parfaitement deviné mon souhait, il sera mon successeur".

 

Ainsi, depuis ces temps lointains, quand approche le TET, quand les moissons sont engrangées, vient le temps de la confection des gâteaux sans lesquels la fête du Nouvel An, fêtant les Ancêtres, perdrait toute sa profonde signification.

 

Au cours de ma vie saïgonnaise, je peux vous assurer que ces jours de fête étaient attendues par les gamins et adolescents que nous étions. Vietnamiens, Hindous, Occidentaux, Viet Phap ou Viet Kieu, nous étions gourmands de friandises, de ces gâteaux, des friandises confites et sucrées enveloppées de papiers transparents rouges. Les pétards explosaient dans les rues, les danses acrobatiques des dragons, chimères, suivaient le son des tambours et des cymbales. C’était le temps de mon adolescence. Je ne l‘oublierai jamais. Et comme nous le disons chaque année … CHUC MUNG NAM MOI. 

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 22:52

DA CAU

 

 

ou Comment relaxer des stagiaires lors de stages longue durée ?

 

Lors de mon dernier séjour au Vietnam, j’ai eu le bonheur de retrouver ce qui nous permettait, à mes partenaires et moi-même, de nous détendre avant une rencontre de Judo. Un truc que nous avions lancé pour nous échauffer en nous amusant et vidant notre esprit pour ne conserver que le mental nécessaire : le DA CAU !

 

C’est un sport à part entière qui est apparu, selon ce que j’en sais, quelques deux siècles avant JC. Discipline encore confidentielle en Occident, c'est bien dommage d'ailleurs, il n’en reste pas moins qu’une Fédération Française (eh oui ! Encore une !) existe bel et bien.

 

Le DA CAU se joue avec une sorte de volant, le « CAU », ressemblant un peu à celui des aztèques je pense ? plus que de celui du badminton. Le terme « DA » signifiant frapper avec le pied.

 

Art Vietnamien par excellence, joué partout, en tous lieux, dans les cours de lycées, les rues, le moindre terrain, je me suis vu entraîné dans cet exercice maintes fois. Individuel ou par équipe, ce sport développe harmonieusement tous les muscles, affine les réflexes, augmente la coordination. Certains joueurs parviennent à des gestes d’une incroyable dextérité et d’une très belle élégance. Les joueurs de DA CAU sont de véritables artistes, exécutant des coups avec le côté ou le dessus du pied, reprises de volée, retournés, plongées. Les mouvements sont à mi-chemin entre les arts martiaux et les coups de football. Une passion fortement implantée au Vietnam comme dans toute l’Asie.

 

Mais surtout, cela reste très ludique même si, très rarement, nous parions un « Kalem Kai » ou bâtonnet glacé, une soupe tonkinoise, une gelée quelconque ou autres friandises. Mais là, il s’agit uniquement de jouer entre copains de classe. Souvenir de jeunesse inoubliable pour moi.

 

Dans le sport, il existe des règles, adaptées me semble-t-il du badminton, se jouant sur la même surface. On a le droit de frapper le volant avec toutes les parties du corps, sauf les bras, mais le plus efficace, pour dépasser le filet, restent les pieds.

 

Pour ce qui me concerne, lors des stages de longues durée, genre SOCHU GEIKO (stage d'été), je propose cet exercice à mes stagiaires. Quand je vais à l'étranger, je l'emporte avec moi et on arrive à se faire de sérieuses parties de rire. Mais c'est très physique, attention !

 

Je vais vous donner un aspect de ma philosophie martiale, un peu particulière : "la plume et le sabre" ... peut aussi se décliner de cette façon non ?

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 15:26

Vietnam avant 1975

 

J’ai lu un texte super sur Face Book que j’adapte pour mon blog. Ceux qui me connaissent bien pourront vous assurer que je suis sincère dans les lignes qui suivent.

 

Comment avons-nous pu, adolescents insouciants, survivre aux années 50, 60, surtout nous, à Saïgon ? Nous vivions au milieu d’un conflit qui durait depuis des années, guerre d’Indochine puis du Vietnam. En France, c’était bien tranquille ! Qu'en dites vous ? J'exagère ? Croyez-vous ?

 

Les voitures n’avaient pas de ceinture de sécurité, pas de fermeture enfant, pas d’appuie tête, aucun air bag, des feux oranges et c'étaient de bonnes tôles. Je me souviens des week end où nous allions dans la « Domaine » Renault de mon père, nous dormions à l’arrière, épuisés par les baignades, le soleil, flirtant parfois avec la copine qui nous accompagnait, riant, chahutant. Il n’y avait aucun danger. Bon, parfois un appel au calme parental.

 

A la maison ? Nos parents qui travaillaient nous donnaient une clef. Nous rentrions faire nos devoirs, préparer notre cartable pour le lendemain avant de prendre le sac de sport pour aller faire du foot, du judo ou nous rendre à la piscine, etc. Nous ne prenions aucun médicament ou drogues, pas de doigts humides dans des prises de courant, nous ne buvions pas de l’eau de Javel rangée dans le placard de la cuisine. Pas de caïds avec un couteau de cuisine ou un cutter ! Après quelques années, nous avions vélo, mobylette, moto 50 ou 125 etc … pas de casque, pas de rétro, nous transportions nos copines et nos amis. On crevait un pneu ? Le petit atelier du coin nous réparait cela rapidement pour quelques piastres. On ne piquait pas un autre vélo. Nous mangions des fruits, des glaces locales, des gâteaux, des choses douces et parfumées dès la sortie des cours. L’eau, dans la cour de récréation, était bue à un robinet du mur. Point de maux de ventre. Nous ne craignions qu'une chose : le regard du Censeur ou du Proviseur !

 

Que dire de nos bagarres ? On revenait parfois écorchés (j’ai quelques souvenirs), vêtements déchirés, genoux sanguinolents, mais nous étions à la maison à l’heure. Nous plaindre ? Nous prenions une bonne claque en plus. Les profs étaient respectés, la politesse était présente et nous savions dire « bonjour Madame ou Monsieur, svp, merci, pardonnez moi, veuillez m’excuser, je vous en prie, permettez, puis-je vous aider ? ». Nous mangions de tout, des pains beurrés avec de la confiture (un luxe), des biscuits, des tablettes de chocolat, buvant des Coca, des XAXI (salsepareille), des boissons gazeuses achetées aux BGI ou sur les étals dans la rue. Des jus de fruits pressés sur place, dans des verres … propres ? Point d’obésité, d’allergies, de maux divers ou autres douleurs de portefeuilles. Actifs et sportifs, nous étudions et vivions ! Certes, le pays étant en conflit, nous rentrions avant la nuit et quand nous allions en « surpat », nos parents savaient où nous étions. Mais point de portable, de PS3, de télé réalité débile, de wifi, d'ADSL, de liens sociaux style Face Book. Nous avions la radio américaine pour les morceaux étrangers, les disques, les phonos, les bouquins. Nous allions chez les potes, les flirts, au Cercle Sportif Saïgonnais ou au Jardin Botanique et ailleurs. Parfois à plusieurs km de chez nous, au travers d'une circulation toujours dense, parfois dans des quartiers un peu chauds.

 

On ne défilait pas dans les rues pour demander des droits sans même savoir pour quoi on défilait ! Les bonzes, les groupes politiques, cela suffisait bien … car nous connaissions nos Devoirs, nos Responsabilités, face à nos revers, nos succès. Notre liberté ? Nous l’avions sans nous plaindre, sans être assistés, et si on se loupait, nous étions assez fiers pour le surmonter. Nous évitions les coins à risque pour cause de bombes, mais nous pouvions déambuler sans risque, seuls ou en bande.

 

Aussi, je vous le demande, comment faisions-nous ? Comment avons-nous survécu dans un tel monde d'insécurité ? Comment avons-nous pu développer notre personnalité loin des psys, des pédopsy et des thérapeutes divers ? Eh bien , nous sommes là, notre génération fut celle qui a reconstruit le monde d'après guerre, qui fiche le camp maintenant avec ses besoins de politique, de rentabilité, d’assistanat, de grèves faites toujours pour le bien de tous (pas sûr !), d’écologie exagérée et franchement peu crédible, de crimes et de stupéfiants (même chez les sportifs de haut niveau ?) … sans doute direz vous que notre vie fut ennuyeuse ? Vous aurez sans doute raison, mais pour tout vous dire, qu’est ce que je me suis amusé en ce temps là ! Car c’était le bon temps !

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 23:24

 

002---Monument-aux-Morts.jpg

 

Quand je me rendais chez ma grand-mère qui habitait rue Garcerie, venant de la rue Catinat, je contournais souvent ce monument que je trouvais grandiose et qui prolongeait cet axe derrière la Cathédrale de Saigon. Imposant et de belle allure. Il m’arrivait aussi de m’arrêter et de le regarder tout simplement, assis sur ma mobylette repeinte en rouge vif, baptisée "Toinette" (pour les copines qui en profitaient, il y avait un épais  siège de mousse recouverte de "skaï" noir). Franchement, j'aimais bien ce coin. Je ne sais toujours pas pourquoi.

 

Pour compléter mes archives sur le Vietnam et aussi enrichir de photos mes modestes « mémoires » en cours de réalisation, je souhaite pouvoir recevoir des photos de cet ensemble et la permission dans le même temps de les utiliser. Si par le plus grand des hasards, un lecteur ou une connaissance en disposait, merci de me contacter ?

 

Comme le disait Lamartine : « L’oubli est une seconde mort ». Je veux laisser à mes enfants un petit quelque chose de ce pays que je considère un peu comme le mien. Nostalgie ? Non, je ne crois pas. Uniquement un « Devoir de Mémoire » qui permettra aux descendants de savoir qui est qui ?

 

Pensez donc. Vous prenez une photo, vous ne mettez pas de noms, ni de la personne, ni du lieu, ni la date de prise de vue. Des années plus tard, de 1965 à 2005 par exemple, vous vous posez la question ? Mais qui était-ce ? Ou cela se passait-il ? Bon sang, quelle date ce truc ? Ben tiens, tout le monde vieillit non ?

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 12:42

Lac-de-l-Epee-Restituee.jpg

 

Dimanche 3 avril 2011, le symbole vivant de l’Indépendance du Peuple Vietnamien a pu enfin être capturé pour … être soigné        ! La vénérable tortue du Lac HOAN KIEM de Hanoï, blessée par les hameçons des pécheurs et les petites tortues de Floride ( venues à la nage?) pourra être soignée. Ce « reptile » aurait plus de 100 ans, pèse plus de 200 kg et tout un programme pour le protéger est mis en œuvre. C’est un des derniers spécimens connus de « Rafetus Swinhoei ». Il en existe deux dans les lacs de Hanoi.

 

Rassurez vous, je ne suis pas le second, bien que né dans cette vénérable ville en 1947 ! Mais sans doute est-ce de là que je tiens mon caractère bien … « trempé » ? J'ai moi aussi ma légende !

 

Il est dit que sous la dynastie chinoise des Ming, le peuple vietnamien souffre, les impôts plus lourds chaque année, les travaux de plus en plus épuisants, la misère de plus en plus présente, amènent la famine et le soulèvement du peuple. Ces rebelles sont dirigés par un homme : LÊ LOI. Affamés et mal armés, ils subissent défaites sur défaites face aux troupes chinoises aguerries.

 

Ailleurs, un pêcheur nommé LÊ THÂNH tente de se nourrir de sa pêche et prend dans ses filets une épée, sans poignée. Rejoignant les rebelles, il combat avec eux et un jour, fatigués, Lê Loi et sa troupe s’arrêtent chez lui pour se reposer. Voyant l’épée, Lê Loi interroge le pêcheur qui lui raconte son histoire.

 

Mais les combats reprennent et le temps passe. Les défaites s’accumulent. Lê Loi se retire en forêt pour se ressourcer et se trouve brusquement aveuglé par une lueur venant du sommet d’un arbre. Il y découvre une poignée d’épée, magnifiquement ouvragée et resplendissante sous le soleil. Ses souvenirs lui font remonter la lame du pêcheur Lê Thânh et il retourne le voir.

 

L’évidence frappe les deux hommes. L’épée n’est pas ordinaire, magique, reformée, elle conduit Lê Loi et ses troupes de victoires en victoires, libérant le pays de l’oppression et Lê Loi en devient le nouvel Empereur. Un an plus tard, lors d’une sortie sur le lac de Hanoi, la capitale, une tortue surgit devant la proue de son bateau et lui parle : « Mon Maître LAC LONG QUAN te demande de lui rendre son épée magique, tu n’en a plus besoin, la paix et l’ordre règnent maintenant sur tout le pays ». Lê Loi comprend qui l’avait aidé ! C’était le souverain du Royaume des Eaux lui-même ! Aussi, il remet à la tortue l’épée qu’il portait toujours sur lui, elle s’en saisit et s’enfonce dans les eaux du lac.

 

Depuis, le lac qui se trouve au centre de la ville de Hanoi se nomme le « Lac de l’Epée restituée ! » … Une bien belle légende n’est-ce pas ? Bien que très jeune, j’ai souvenance des promenades le long des rives avec mes parents, des odeurs qui flottaient. Cela ne peut pas s’oublier et reste toujours dans un coin de ma mémoire d’enfant et ne disparaîtra qu’avec la fin de mon temps d’adulte.

 

J’ai le triste privilège d’être le dernier de la branche familiale à être né et ayant vécu en Indochine puis au Vietnam.

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 11:51

2009.2010 - Kokyu

 

Rassurez vous, rien à voir avec un Uke aikishugyosha qui lui est identifiable ! La photo est là pour agrémenter .... et le Uke était un AMI, pas un OVNI !

 

Parmi mes archives, certaines proviennent de mes passions ou de mes curiosités dans bien des domaines. L’une d’elles concerne les OVNI ! Cette curiosité m’a été transmise quand j’étais tout gamin lors d’un de mes séjours en Corse où demeurait mon frère. Il était fana des OVNI dont les articles passaient sans cesse dans les journaux. Et j’ai suivi le même chemin.

 

Nous construisions des fusées et autres disques volants à base de diverses formes et après un travail minutieux avec des tubes d’aspirine, de boîtes de biscuits, des pièces de MECANO, etc. Le métal de l’époque était parfait. La propulsion ? Nous achetions des moteurs à réaction « JETEX » de la marque SOLIDO ! Qualité France ! Un petit bijou de technologie appliquée pour l’époque. 


Un régal qui, à SAIGON, est revenu dans les arcanes de mon esprit et qu’avec des amis, nous avons essayé de « promouvoir nos connaissances mathématiques et scientifiques », avec un succès indéniable mais qui a provoqué une « réaction » autre que celle de l’exploit spatial ! Dommage que sur le sujet, ma convocation chez les Services de Police Sud Vietnamiens, ait disparu ! Quel collector comme le dit un de mes partenaires …. J’en reparle plus tard sur ma page Vietnam ….

 

Alors pensez, quand Monsieur JC BOURRET a sorti ses quatre livres sur le sujet, je les ai dévorés. Maintenant, j’en ai résumé tous les détails, je me suis fait mon propre document de compilations de mes activités et recherches, de mes documentations au travers de « Lumières dans la nuit », etc ….

 

Bientôt tout cela ira sur un site très connu et je pense que l’acheteur ne sera pas mécontent vu le bon état de la majorité de mes produits. Je pense aussi faire un vide grenier un jour à mon Dojo, qui sait ? La Culture n’est pas perdue pour tout le monde ? Cela nous changerait des habituels sujets locaux …

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 02:45

paulankasingsing

 

Je souhaitais ici vous présenter quelques « morceaux choisis » de mes archives dans les disques vinyles 45T. Hélas, pour scanner les 33T cela ne fut pas possible. Plus tard sans doute vais-je les photographier. Pour le moment, je les sauvegarde sur un disque dur après les avoir transformé en MP3. Un coup de « Blues » et je me passe ses antiquités qui restent pour moi, toujours d’actualité.

 

Je vous rappelle qu’à cette époque, la télévision n’était pas encore à Saigon et que nos seules distractions en dehors de faire des activités physiques, restaient le cinéma, les « boums » et autres sorties en bandes, allant chez les uns ou chez les autres pour écouter les derniers disques sortis ou ceux ramenés de France par les copains. C’est ainsi que j’ai eu mes premiers « Beatles ».

 

Pour le reste, nous trouvions tout sur place. Même des disques fabriqués à Hong Kong de toutes les couleurs au lieu du traditionnel noir plastique ! Cela plaisait beaucoup. C’était réellement le temps des copains ! Certains jouaient les « rockers » avec les « bananes » bien gominées ou encore les Vince TAYLOR ou PRESLEY dans ses plus célèbres films. De cela, je ne portais, dans les derniers temps pour mes plongeons, que le maillot short bien collant ! Cela me changeait du short nylon standard de l’époque.

 

On écoutait les PLATTERS, Paul ANKA, les SHADOWS, Lucky BLONDO, Nancy HOLLOWAY, François DEGUELT, Bobby DARIN, Johnny HALLIDAY et Sylvie VARTAN ou Françoise HARDY, etc …. Des noms qui ne diront rien aux jeunes actuels et sans doute pour la plupart des anciens, plus grand-chose. Et pourtant ! Il existe maintenant des clubs de « fans », des quinqua qui relancent ces années 60. Et ils ont un succès fabuleux.

 

Si certains se reconnaissent, je continue de lancer l’identification. Prenez contact ? Si vous voulez bien entendu. Je recherche toujours des documents sur ces années passées à Saigon. Je réalise un travail d’archives difficile mais plaisant !

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 00:24

Vietnam avant 1975

 

 

Au risque de passer pour des ringards, nul besoin de s’éclater avec des bières, des pétards et autres. Nous avions la musique pour cela, la possibilité de danser pour partager une réelle amitié, flirter et refaire (déjà) le monde. La folie de 1968 n’était pas encore passée.

 

Nous allions de résidences en appartements, le pays étant en guerre et les salles de « quartier » ou « communales » n’existant pas, nous nous rabattions sur le Cercle Sportif Saïgonnais. Je vous l’ai déjà dit, incontournable ce CSS !

 

Les copains créaient des orchestres, jouaient parfois aussi bien que les Shadows qu’ils imitaient fort bien, chantaient comme Cliff Richard, Elvis Presley, Franck Sinatra et autres Dalida, Eddy Mitchel, Johnny Halliday … C’était le temps de « CHOUCHOU », celui des Copains, de l’insouciance et de la correction.

 

Souvent cravatés, costumes genre Francis COPLAN, robe « sac » et coiffure style Brigitte Bardot, nous allions de parties, en boum anniversaires. Les parents rarement présents car il y avait un climat de confiance. Une belle vie d’adolescents sans les excès que nous pouvons constater actuellement. A mon grand regret. Désolé mais je suis franc.

 

Je vous laisse en pâture quelques cartes d’invitations et photos. Une prochaine fois, je vous parlerai de nos soirées, là en familles, mais toujours aussi chouettes (pour nous) et de la chance d’avoir rencontré … DALIDA en personne, par exemple ? Ainsi que des chanteuses locales en vogue au « Dancing TU DO » qui se trouvait en dessous de notre appartement et dont le propriétaire à l’époque était un ami de mes parents.  Cela aidait pas mal le jeunot que j’étais !

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