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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 00:43

Moi

 

 

 Suite à mon court passage sur FR3, j’ai eu des messages de félicitations et la remarque suivante : « Sensei, pourquoi ne faites vous pas comme Maître …. et ne mettez vous pas votre portrait au kamisa ? La même chose lors de vos stages ? Tous les dojos de la SHINGITAI devraient faire pareil ! Vous avez bien votre propre style maintenant ? »

 

Je n’ai pas pu m’empêcher d’éclater de rire ! J’ai répondu que cela n’était pas du tout dans mon intention ! Ni maintenant ni jamais. Il ne manquerait plus que je me donne en spectacle en tenue de samurai, dans un « yoroi » qui ne serait qu’une enveloppe de ma prétention. Ou alors de ressembler à nos candidats présidentiables ? Vous me voyez avec des lunettes vert fluo et un accent vietnamien ? J’ai remercié mon interlocuteur pour le sujet que je développe ici grâce à lui !

 

Je présente certes une approche différente de l’Aïkido mais cela reste de l’Aïkido. Je pratique différemment le Iaido, mais cela reste du Iaido. Je me refuse à passer pour un gourou, un apôtre des tatamis (pour ne pire un dieu) ou tout simplement un égocentrique forcené. Il y en a suffisamment comme cela. Où se trouve donc l’humilité du samurai ? Du Maître ?

 

Dans ma carrière Budo, j’en ai croisé des personnes de ce genre. Il y a des instructeurs occidentaux qui sont 9ème ou 10ème Dan, parfois plus, qui profitent de la bêtise humaine pour vendre leur style « new age megastore » ou encore prônent la qualité de leur descendance directe avec les plus grands Maîtres dans leur discipline. Chacun croit ce qu’il veut, comme il peut, mais il faut surtout les vénérer. Et ne jamais oublier les courbettes et les platitudes obligatoires à leur prodiguer pour paraître auprès d’eux.

 

Je ne suis pas de ce genre. Ce n’est plus du charisme mais du commerce. Non merci, je préfère vivre ma vie de budoka dans le respect des valeurs que m’ont donné mes anciens et mon Maître. Et puis, franchement, je ne peux m’imaginer détruire l’ambiance d’un stage en mettant ma photo sous cadre ou sur un poster, bien en place sur un kamisa. Si d’aventure, un de mes élèves veut mettre ma photo sur son kamisa à mon décès parce qu’il estime qu’il me doit quelque chose, cela reste son choix. Comme je ne serai plus de ce monde, il pourra bien faire ce qu’il veut. Pour l’heure, je pense en embêter plus d’un et je ne suis pas encore proche de l’incinération ! Heureusement.

 

Une seule façon pour moi de symboliser mon enseignement : ne pas me prendre au sérieux, de faire fi de ces lamentables situations et de me faire plaisir en partageant avec mes élèves, mes amis, les stagiaires que je côtoie, mes très modestes connaissances. Je ne sais ni écrire des bouquins, ni faire des vidéos. Je ne suis ni un chantre des fédérations françaises, ni une icône que l’on s’arrache pour des milliers d’euros afin de bénéficier de ses largesses en diplômes ou en photos souvenirs.

 

Permettez-moi de dire que je me sens bien dans ma tête, dans mon keikogi. J’aime diriger des stages auprès de mes amis étrangers, y participer, échanger et rire de nos bêtises parfois. Pourquoi passer pour une star ? J’aime mieux savoir que l’on m’apprécie pour ma façon d’enseigner, pour ma joie de vivre sur un tatami, pour ce que je suis tout simplement.

 

Ce n’est pas demain que je mettrais ma tête sur un poster entre un bonzai et un brûle parfums. Il n’y aurait aucun esprit de respect mais tout bonnement un souhait de « fayotage ». Cette place est réservée pour les fondateurs de nos disciplines, pour ceux ou celles qui nous permettent d’être là. Pas pour le plaisir de parader ! Eventuellement pour nos chers disparus avec qui nous souhaitons partager ces quelques instants de travail commun.

 

Encore une fois, non merci. J’ai la tête sur mes épaules, les yeux en face des trous et le cerveau encore en bon état. Les autres ? Ils font comme bon leur semble. J’affirme ma différence et cela me suffit. Chacun voit son parcours, et moi, je le vis simplement.

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 16:58

DYA - Shingitai Ryu jaune pour affiche

 

Trop souvent galvaudé, exécuté par habitude, le salut est une part importante d’un cours. Le nouveau venu est obligé de suivre ce que font les autres, sans aucune information et il est en droit de se poser des questions. J’ai toujours dit que la pratique technique est une chose mais que sans la connaissance des traditions, de la culture, des droits et devoirs, la technique n’est qu’une gymnastique de plus. Encore faut-il que cela leur soit expliqué ?

 

Dans les arts martiaux, il existe plusieurs façons de saluer. Au Japon, deux principales, le « ritsurei » ou « salut en position debout » et le « zarei » ou « salut à genoux ». Bien entendu, selon l’interlocuteur, la situation, les conditions du moment, il y a de légères différences. La façon correcte de faire ces saluts est de la responsabilité des enseignants. Dans notre dojo, chacun est informé du pourquoi et du comment, à chaque instant … ou occasion. Par exemple, pourquoi poser d’abord la main gauche au sol ? Pourquoi ne pas montrer la nuque ? Pourquoi ne pas saluer quand on est les jambes croisées ? Détail : pourquoi dans certains dojos, les mains sont posées en même temps au sol ? Pourquoi avant de saluer, on claque parfois des mains ? Pourquoi le sensei tourne-t-il vers la droite et non vers la gauche ? Et pourquoi certains ne croisent-ils pas les orteils en position seiza ? Etc.

 

Il est évident que je ne vais pas développer ici ce qui est de la responsabilité des enseignants de chacun. Au travers de mes interventions, je ne souhaite qu’attirer l’attention sur une chose importante. L’Esprit des arts martiaux, la force du Mental, le développement des Valeurs (comme celles que je défends au travers de la Dai Nippon Butoku Kai), la Rectitude, la Politesse, le Respect, la Maîtrise, commencent par ce simple geste pourtant si important. Un salut au kamisa, aux partenaires, aux instructeurs, aux Maîtres et ! Cela est souvent oublié ! Lors des stages ou démonstrations, à l’assistance, aux spectateurs.

 

Quand un pratiquant atteint cette rectitude, quand il acquiert définitivement cette rigueur, il peut alors se laisser aller parfois à un peu de décontraction.

 Décontraction ne signifie pas se jeter partout, sortir du tatami pour donner l’accolade à une amie, traverser le tatami avec de grands gestes. Non, il faut savoir à chaque instant être un exemple, un modèle, un être droit. Pas facile ? J’en conviens. La perfection est un but. C'est aussi le mien.

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 14:35

Jeannot

 

 

Nous constatons souvent que cette position idéale, posture formelle au Japon, fait souffrir les jeunes élèves occidentaux et parfois aussi les vieux Maîtres. Même de longues années de pratique ne permettent pas, de se mettre en seiza sans souffrir. Ceux qui attendaient des heures en seiza au Butokuden de Kyoto, savent de quoi je parle. Les tatamis traditionnels marquaient la peau et le sang circulait moins dans les jambes. Et quand il fallait se lever ....

 

Etre en seiza relève de plusieurs aspects tournant autour de l’étiquette, de la stratégie, qui mèneront aux techniques les plus fines. Effectivement, aucune autre position assise que le « seiza » ne permet de garder les hanches libres, ne donne la possibilité de se déplacer ou encore de se relever sans difficulté. Même avec un katana au côté ou posé sur le sol.

 

Etre en seiza, lors d’un cours, dans des stages, dans des réunions ou conférences, lors de repas traditionnels dans un restaurant de Kyoto, laisse transparaître la position juste, la rectitude, la correction. Les élèves apprennent ainsi à contrôler leur corps, les premières douleurs, à forger leur mental, sans trop de difficulté ou de contrainte. Plusieurs lignes d’étudiants ainsi « posés » montrent une certaine « noblesse » de caractère, de sérieux, de concentration. La séance idéale …

 

Au plan physiologique, la colonne vertébrale est bien droite, la respiration ventrale se fait précise, les cuisses se renforcent, les ligaments s’assouplissent et les hanches sont disponibles. L’écoute de l’élève est maximale.

 

D’un point de vue visuel, aucun abandon, aucune légèreté, pas d’avachissement, trop souvent constatés, hélas, dans nombres clubs où seuls comptent les résultats sportifs. J’ai souvent vu des jeunes et moins jeunes, être adossés à un mur, jambes allongées, ou d’autres carrément couchés sur le tatami à discuter tels des plaisanciers en bord de mer ! Et un enseignant 6ème Dan de … papoter avec eux sans en faire la remarque. J’étais à côté, attendant l’heure de mon cours qui suivait.

 

C’est aux enseignants, aux anciens, de montrer la voie aux jeunes, de leur expliquer le pourquoi de cette position, l’aspect « historique » de la chose, son intérêt et ses bienfaits. Après quelques premières semaines de « souffrances légères », chacun d’eux verra sa condition physique, sa faculté physiologique et son sens moral, décuplés.Tout le monde y est passé un jour.

 

Il est évident que tout élève blessé à la jambe, genou, cheville ou même hanche, peut être dispensé du seiza. Comme de ne plus être accepté aux cours si ce problème physique n’est pas dû à de vieilles blessures ou la conséquence d’un âge avancé. Il faut faire cet effort et s'habituer.

 

Bref, quand vous dirigez un stage, quand vous animez un cours, faites en sorte de donner à vos élèves ou vos stagiaires les bonnes bases, les bons réflexes, faisant d’eux des pratiquants d’arts martiaux et non pas des gens sans aucune autre culture que la nonchalance amenant à l’ignorance. Certes, il semble difficile de changer les mauvaises habitudes. Il faut sans doute y arriver petit à petit. Mais dès que possible, il faut parvenir à cette rigueur, cette correction, cette éthique qui fait la différence entre les arts martiaux et les sports de combat.

 

Nos sempais nous montraient comment nouer nos ceintures, disposer nos zoris, plier le hakama, le keikogi pour qu’ils ne soient pas froissés. Ils nous montraient comment nous mettre en seiza, comment saluer, etc. Ils nous expliquaient aussi pourquoi, d’où cela venait, ce que cela signifiait. Très rarement, le Maître devait intervenir et quand il le faisait, nous aurions préféré que ce soit nos sempais ! Prenons le temps, mais appliquons nous à devenir nous aussi de bons sempais ?

 

Alors un bon « seiza » est déjà un pas dans la connaissance, c’est un pas sur la Voie et sur la compréhension de ces disciplines que nous avons librement choisis.

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 02:11

Moi

 

 

Il m’est arrivé récemment d’entendre une critique déguisée qui n’a de profondeur que dans la bêtise de celui qui la formulait : « Tous ces mecs sont trop nuls. Ils ne sont pas gradés de l’AIKIKAI et ne peuvent donc pas faire de stage et être payés. » Quelle ignorance. L’intéressé voulait-il dire par ces mots que les gens de l’AIKIKAI se font tous rémunérer ? C’est leur choix. En ce qui me concerne, je préfère « servir », hors de tout profit personnel, dans des actions qui développent l’humain dans l’Humanité. L’emblème du samurai, la fleur de cerisier japonais, le SAKURA, illustre bien cet aspect du détachement, du désintéressement total. Le SAKURA ne donne pas de fruit, que sa beauté éphémère, ensuite elle tombe et meurt.

 

J’entends dire que si je fais ce métier d’enseignant d’arts martiaux et que si j’ai construit mon dojo, c’est pour « m’enrichir sur le dos des gogos ». Contradiction avec les autres affirmations. Je pense donc que cela vient d’une ignorance tragique, aussi, j’ai beaucoup de compassion pour ces personnes.

 

Comment leur expliquer, faire admettre à un cerveau atrophié, que de nos jours, les Maîtres orientaux, ne peuvent, comme dans le Passé, nourrir, loger et enseigner gratuitement. Surtout que ces élèves, choisis par le Maître et lui seul, en échange, le servent dans tous les travaux domestiques, obéissent à ces ordres, et patientent pour obtenir son enseignement ! Parfois pendant des semaines ou des mois.

 

Un dojo, c’est un Maître, des élèves et si le Maître est désintéressé, il est évident que le dojo doit perdurer. Et pour cela, des cotisations sont nécessaires, qu’il faut considérer comme des dons. Sans aucune équivalence avec l’enseignement qui est donné. Le Maître et l’élève sont ainsi libres, liés par les seuls respect, gratitude ou estime. Ces valeurs amènent parfois certains élèves à déposer des sommes faramineuses au dojo. Je vous rassure, ce n’est pas notre cas, cela se verrait. Non, chez nous, tout le monde cotise et donne de son temps pour des travaux extérieurs ou de l’entretien courant.

 

Mes élèves ne paient pas mon enseignement. Ils ne m’achètent pas. Il existe pour toutes les disciplines, suffisamment de documents écrits et autant de vidéos pour cela, ce que j’appelle l’enseignement « new age mégastore ». Et l’informatique permet de se faire de très beaux diplômes. Nous avons un 10ème Dan de Jujitsu en France de ce genre.

 

Quand dans un stage, je reçois des émoluments, ils sont versés dans la caisse du dojo ou de l’Académie pour régler les frais divers permettant notre existence. Désintéressé ? Sans doute le suis-je. Idiot ? Certains peuvent le penser. Détaché ? Certainement. Pour moi, détachement et désintéressement sont les deux piliers de l’Honneur, un des principes essentiels du Bushido. Et l’Honneur permet le développement du Respect, de la Loyauté, de la Gratitude comme de l’Amitié et de l’Harmonie.

 

Je ne suis ni quelqu’un d’exceptionnel, ni une curiosité. J’ai même entendu le mot « exotique ». Non, j’essaie d’être humain, dans ce qu’il y a de plus difficile, dans ce qui demande un travail constant. J’enseigne ainsi depuis 50 ans. Mais je sais aussi apprendre depuis plus longtemps. Et cela avec fierté, comme un éternel débutant.

 

Désintéressé, oui, car je ne ferai jamais fortune. Détaché, oui, en ce qui concerne le superficiel. Mais je reste attaché aux valeurs des arts martiaux, celles que je défends dans mon dojo, au sein de mon Académie SHINGITAI Ryu, sous l’égide de la DAI NIPPON BUTOKU KAI ou tout simplement, à la demande de mes hôtes lors des stages.

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 15:48

avatar tigre


 

Il ne se passe plus un seul jour, une seule seconde, sans que nous entendions parler de violence. A l’école, sur les tatamis, entre certains présidentiables, dans les rues, par les syndicats, les jeunes voyous, les utilisateurs de free fighting et autres amusements ….


Restons factuels et pour le reste, chacun vit sa vie, selon ses responsabilités, sa conscience, ses valeurs. Et là, comme disent mes élèves, « il y a du boulot ! ».

 

Vers 73/74, BRUCE LEE débarque et la presse spécialisée, plutôt tapageuse, lance les « pieds poings ». En dehors de gens sérieux (peu nombreux), se développent les clubs où l’on trouve tout et n’importe quoi. Des élèves de maîtres chinois, coréens, vietnamiens, japonais, j’en passe et des meilleurs. Seul point commun : DESTRUCTION. Peu retiennent la philosophie, l’esprit de justice, l’honorabilité des arts martiaux face aux conflits.

 

Années 80, c’est la « Ninja folie » ! Et ajoutons aux nunchakus de Bruce Lee les shuriken, les sabres droits (quelqu’un m’en a offert un !), les tenues noires, les griffes, les arcs courts etc … Addition des « cris du Petit Dragon » avec tenues noires et on entre dans le NinJutsu. Comme le disait un Maître japonais très connu : « Si le gars était si invisible que cela, comment donner des cours ? ». Là encore, les médias ont dénaturé les choses et les naïfs s’en abreuvent. Mais combien retenaient les paroles de la sagesse chinoise au travers de « Petit scarabé » dans le feuilleton « KUNG FU » ? On se le demande. « SHOGUN » va lancer la mode du sabre et là, pléthore de clubs de Iaido. Mais une fois encore, beaucoup de superficiel. Pourtant le fond est remarquable, mais l’apparence de la surface plus intéressante ? Les « KARATE KID » : ne sont retenus que pour la violence, les combats, la compétition. Le bon MIYAGI et ses valeurs défendues sont lettres mortes. On ne regarde que les frappes, le « coup du Héron », les bonzaïs (c’est au moins cela de gagné) qui vont faire la fortune des fleuristes et des grandes surfaces ! Je ne parle même pas des « hachimaki » qui vont se conjuguer de toutes les couleurs et ne ressemblent plus à rien. Les tenues couvertes de logos, de publicité, les ceintures rouges, dorées avec un nombre impressionnant de barrettes, de kanji. Je les appelais « les sapins de noël ».

 

Que dire de Steven SEAGAL et du film « NICO ». Je ne commente pas les films actuels créés pour fabriquer de la monnaie. Du coup, tout le monde y va de « vous apprenez la technique de Steven Seagal » ? Ou encore, « en combien de temps, je peux arriver à faire comme Steven Seagal » ? Un Maître d’Aïkido en Californie, disait que « l’aïkido de Sensei Seagal dénature l’esprit même de la discipline, qu’il est trop violent ». C’est vrai que l’Aïkido peu devenir violent. Mais pourquoi absolument ne vouloir que cela ?

Que dire de notre « aware » VAN DAMME ? Départ du Muay Thai, du Kick Boxing et maintenant, à l’apogée, l’UFC ou Ultimate Fighting Championship et la violence bestiale à l’état pur, les gosses de moins de 13 ans qui se déchirent sous les yeux admiratifs de leurs parents.

 

Comment s’étonner des violences à l’école, des barbaries dans les lycées et universités, des agressions dans le métro et dans les rues. Comment ne pas s’étonner de voir certains organismes se prévaloir de droits iniques et mettre l’opprobre sur ceux qui prônent la Culture Martiale, la Philosophie de Paix, les Valeurs Humaines ?

 

Et là, je ne dénonce que l’amalgame entre « sports de combat », « violences physiques bestiales » et ce qui, pour bien du monde je le sais, sont une sagesse culturelle, les « ARTS MARTIAUX ». Alors quand on lit dans des magazines spécialisés, l’apanage de cette violence, quand on lit dans certaines presses nationales ou outre atlantique, les « qualités » de ces « nouveaux gladiateurs », je crains pour nos enfants, pour nos valeurs.

 

Noircir les choses ? Je ne crois pas. Pessimiste et aigri ? Je vous assure que non. Ma modeste expérience dans les arts martiaux (bientôt 60 années), dans mes postes de responsabilités auprès de grandes organisations, me confortent dans l’idée qu’il est temps de se réveiller et de prévaloir le travail, le respect, la générosité, l’harmonie.

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 22:35

2009.14

 

 

Mon précédent article disait « Un Maître ? Pas évident de nos jours ». Je ne pensais pas qu’un enseignant (soi-disant) puisse suivre le même chemin. J’ai pu lire des lignes d’une telle médiocrité, que je me pose des questions sur ce que forment les groupes reconnus, de nos jours, dans les cessions des brevetés d’état et assimilés. Heureusement, je n’y suis pas.

 

Une nouvelle fois, un chantre des groupes « sports de combat » est allé à nous insulter ma famille, mes élèves et moi. Pire ! Dire que les seules choses de bonnes chez les japonais, ce sont leurs femmes ! Quel manque de respect. Le genre de personnage qui doit battre les femmes pour se croire viril ? Et cela bien entendu avec le courage de l’anonymat. Aussi, ce serait trop d’honneur que de lui répondre. Je vais seulement préciser certaines choses et enfoncer le clou. Avec tout le respect qu’il ne mérite pas.

 

Dans les arts martiaux, nous faisons en sorte d’éliminer le genre de personnage qui agresse, insulte et menace sous toutes les formes. Chez nous, les valeurs martiales ne sont pas des publicités posées sur un document pour attirer les « clients ». Ceux qui s’y risquent, je reconnais que cela doit exister, sont mis sur la touche et sont tout bonnement ignorés. Et cela sans aucune agressivité.

 

Ensuite, nous ne pratiquons pas des sports de combats qui ne pensent qu’à la conquête d’un titre, d’une médaille en plastique ou d’une coupe de fer blanc. J’ai souvent démontré que la discipline Aïkido, exécutée sans aucune retenue, est redoutable et cela face à des pratiquants de Wushu ! L’un d’eux est un ami et il pourrait vous le confirmer car il adorait chatouiller le « non Wushu » de j’étais. Quel intérêt ? Nous préférons « construire au lieu de détruire ». Nous ne recherchons que la Paix et non, le résultat médiatique. Nous préférons l’efficacité d’un travail sérieux et soutenu.

 

Alors à part notre « petit jupon », qui est tout de même la tenue traditionnelle des samurais, le fameux hakama, il nous reste la sagesse, l’intelligence, la culture, l’éducation, l’humilité, la patience, la compassion, la bonté, l’honnêteté, le respect et le plus fort, nous essayons de la partager avec ces gens sans aucune retenue, sans courage, sans éducation, sans l’once d’un atome d’intelligence ni consistance ! Mais hélas, ils ne sont pas nombreux à parvenir à le comprendre quand ils vivent dans le caniveau. Heureusement, il nous reste tous les autres, celles et ceux qui méritent notre engagement, notre attention …

 

Le rêve de tout enseignant digne de ce nom, et ils sont nombreux, est de posséder son propre dojo. J’y suis parvenu bien que la facilité m’aurait conseillé de rester au Dojo de Donzenac et de ne faire que de l’Aïkido selon les deux créneaux qui m’étaient affectés. Sans me soucier de la qualité de l’enseignement. J’ai cependant choisi la difficulté, l’engagement, la recherche de la perfection dans l’enseignement aux élèves. C’est ce que devrait faire un véritable instructeur. Il y a le Sensei avec des élèves et l’enseignant avec les « clients ». Chacun ses choix. Il est évident que le paraître est plus facile quand les efforts ne sont pas nécessaires pour exister. Pour nous la solitude est le véritable courage et l’indépendance une force ! Tout le monde peut être indépendant mais il est vrai que peu en ont le courage mais c’est leur problème.

 

Nos diplômes et grades ? Ils sont reconnus partout contrairement à ce que disent les esprits chagrins et les asservis. Cela est si vrai que nombre de personnes se bousculent au portillon pour faire reconnaître leurs grades fédéraux ! Et quand on voit ceux qui critiquent courir après un diplôme japonais, je souris. J’en connais un qui a fait reconnaître son 2ème Dan de notre Académie par la FFAAA ! Nous, les indépendants, nous devons justifier de nos grades, de nos certificats, mais les autres ? Les « reconnus franco-français » qui pratiquent si bien les compétitions, les challenges, les critériums, les championnats et autres, qu’ont-ils besoin de se gargariser ? Un manque de reconnaissance ? Un besoin de se rassurer ? De contre balancer un manque de clientèle ? Qu’ils nous laissent tranquilles et qu'ils s'occupent de leurs clientèle.


Alors certaines maximes posées ici et là pour faire bien mais sans aucune intelligence, les élucubrations d’une « montagne plus élevée que soi », les talents d’instructeur KRAV MAGA de « l’olibrius abrutissum » en question, provoquent ma compassion. Je plains les clients. Que Bouddha protège et veille sur ces malheureux. Avec l'aide des kamis !

 

Nous sommes le 6 Février, il est 22h25. Je viens de recevoir un message d’un Maître Yogi et Karateka 6ème Dan. Voici son texte : « - J'ai beaucoup médité ce soir. Je suis profondément triste, ça m'a affecté. L'ignorance, la violence, gagnent le monde. La Sagesse prend très peu de place. Je vous souhaite plein de force, de compassion pour pardonner tout ça. Tous mes soutien et affection. ». J’avais transmis les élucubrations de l’olibrius abrutissum à tous mes contacts arts martiaux, juridiques, informaticiens et autres (par esprit d’honnêteté et de prudence) et j’en sors une fois encore conforté dans mon cheminement.

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 18:28

2011.00

 

 

A la question posée par un membre de mon Dojo « - Pourquoi tu ne tutoies pas Patrick » ?, j’ai eu la très agréable surprise d’entendre que cela lui était difficile et semblait incorrect étant donné que je suis le « Maître ». Venant d’un « jeune débutant » de 40 ans, j’apprécie la qualité de la réponse. Surtout qu’il faut bien savoir que le titre de Maître, est fort et profond. Lors d’un stage, un membre d’un groupe estimable me demandait comment m’appeler : Sensei ? Hanshi ? Shihan ? Maître ? Je lui ai répondu « que suis-je pour vous ? Vous avez votre réponse ». Mais a-t-il compris ? Cela, je n’en sais rien. Il paraissait étonné.

Je vais donc vous préciser mon idée du Maître. Et déjà, dire que mes actes, mon engagement, mon attitude tout au long de ma « carrière » martiale, ne m’ont jamais procuré le moindre profit personnel, ni entaché ma vie. Tout le monde peut dire ce qu’il veut de moi, cependant quand on lui demande de le prouver, c’est autre chose.

Le Maître. Je n’ai eu qu’un Maître dans ma discipline AIKIDO. Même si je n’ai pu suivre longtemps son enseignement, pour certaines raisons géopolitiques, il reste mon seul Maître et je vénère son nom. Ensuite, j’ai travaillé avec de grands noms de l’Aïkido, parfois plus de 20 ans, mais ils n’étaient « que » des Sensei.

Souvent nous pouvons entendre « Mes parents m’ont donné un corps, de l’éducation, mon Maître a fait de moi un Homme ». C’est pour cela qu’il peut choisir et refuser, montrer ou cacher, mais toujours, il donne et ne vend pas. C’est pourquoi son enseignement est inestimable. Seule une gratitude infinie peut équilibrer ce don illimité. Ce que le Maître reçoit des élèves, de diverses personnes proches du dojo ou pas, il l’utilise pour ses élèves présents et pour parfaire le dojo. Pas pour son propre bénéfice. De nos jours, cela peut sembler incongrue, voir stupide ? J’aurai tendance à vous croire au vu de certains constats. En ce qui me concerne, j’enseigne bénévolement et le profit n’est pas le but de mon enseignement.

Il faut aussi que l’élève, l’étudiant, le disciple, considère qu’il ne paye pas le Maître, qu’il n’achète pas son enseignement, que les cotisations et autres frais ne sont que de simples dons, sans équivalence avec ce qu’il a reçu comme enseignement. Ceci permet à l’un comme à l’autre, de rester libres, dignes et uniquement liés par la générosité, la gratitude et l’estime.

Vous pourrez toujours acheter un livre (il y en a tellement), mais la formation, l’enseignement, n’ont pas de prix. Le dévouement, la loyauté pour un Maître est un idéal de vie et celle-ci ne vaut d’être vécue que si cet idéal est absolu. C’est un honneur, partie immortelle de soi, et l’un des principes essentiels du Bushido. C’est cela que vous devez retenir.

L’honneur reste attaché à la manière d’être, à la fidélité, à la parole donnée, à l’engagement envers une Ecole, un Dojo, à son Maître et ce qu’il délivre. C’est ce que j’ai pu ressentir dans le fond de l’affirmation de mon « jeune débutant ». Il a fait le premier pas, son chemin débute.

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 01:24

2009.2010 - Kokyu

 

 

Un récent échange convivial me pousse à faire ce modeste article sur ma « philosophie martiale » qui n’est sans doute pas l’idéal mais qui est la mienne, celle que je suis depuis des années, conscient ou non. Je crois fermement que la « philosophie martiale » vient avec la maturité de l’esprit. Elle ne s’apprend pas uniquement dans les livres ou encore dans les cours. Elle est en nous et nous devons la faire pousser, mûrir afin qu’elle porte ses fruits.

« Un chemin de mille lieues commence toujours par un premier pas » qui nous mène au but que nous nous fixons. Mais nombre d’entre nous veulent tout, tout de suite. La ceinture noire en deux ans, les titres les plus hauts dans les 10 ans, etc. Chez nous, à la SHINGITAI Ryu et au Kobukan, vous allez dans le mur à cette vitesse. Alors, je préfère montrer ma « philosophie martiale du pas à pas ».

Cette merveilleuse machine qu’est le cerveau humain possède un sacré frein ! Il résiste naturellement aux changements. En Aïkido, les débutants apprennent une technique et que font-ils ? Ils pensent à mettre le partenaire par terre, avant même de se positionner, de sentir l’autre, de bouger tout simplement. Sur l’échelle de 1 à 10, ils vont directement au 10 et ils s’étonnent que cela ne fonctionne pas. Il faut alors renoncer ou combattre et dans le combat, il y a la peur, l’incertitude.

Alors, au Kobukan, ils apprennent la patience (première vertu des étudiants en arts martiaux), à ne pas espérer de rapides progrès mais travailler à s’améliorer, progressant lentement mais durablement et ainsi, atteindre le but qu’ils se sont fixés. Inconsciemment, ils se posent des questions, parfois naïves mais toujours pertinentes. Et ils conditionnent ainsi naturellement, progressivement, leur cerveau à admettre le travail, le disséquer puis le globaliser pour en faire une technique comprise, sensitive, interne. Et ils avancent lentement mais sûrement.

De plus, nous les mettons dans une situation d’éveil aux dangers, aux petits ennuis possibles si deux partenaires se choquent, aux risques encourus lors de chutes non contrôlées qui pourraient les diminuer physiquement.

Nos élèves ne sont ni frustrés, ni agressifs, ni égocentriques et ne visent pas des objectifs à court terme autres que ceux que nous leur fixons. Nous leur disons simplement de sentir leurs propres corps, de ressentir leurs résistances naturelles, leurs déséquilibres et de les corriger un par un. Et ils aiment cela, ils apprécient et ils progressent lentement mais durablement. Leur corps, leur esprit, leur énergie sont présents à chaque instant. Ils sont « ICHI GO ICHI E », ICI ET MAINTENANT. Ils n’ont besoin de rien d’autre.

La patience, la constance, une pratique sérieuse, sont le prix à payer pour réussir. Nul besoin de faire de grandes « envolées » très physiques, de connaitre 10 millions de techniques, de détruire l’autre pour dire « je suis un bon ». Non, cela n’a pas cours chez nous. Nous prônons le respect de l’autre, l’écoute, le partage, la justesse. A chaque cours, un petit pas est fait,  l’épanouissement personnel devient palpable.

La seule philosophie martiale à laquelle je peux prétendre est celle-ci : « Visez l’instant présent, apprenez détail après détail, soyez patients, soyez naturels et faites en sorte d’apprendre comme si ce devait être votre dernier cours. Respectez votre travail, respectez votre partenaire, votre Dojo, votre Sensei en étant présents, en participant, en souriant à vos difficultés. Alors, peut être, aurez vous la chance de comprendre le trésor qui est mis entre vos mains : l’Art Martial ».

Nous n’imitons personne. Nous n’envions personne. Nous sommes nous-mêmes, de simples passionnés d’une évidence : notre « vie martiale » nous appartient. Elle est en nous, elle pousse, elle mûrit et elle porte ses fruits.

Et maintenant, je sais que d’autres pensent comme moi.

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 20:48

Vietnam avant 1975

 

Ou la légende des gâteaux du TET Vietnamien !

 

Il était une fois, sous le règne du roi Hung le 6ème , le pays vit en paix et le bonheur du peuple vietnamien est rythmé par les tambours de bronze. Mais un jour, le vieux roi appelle ses 18 fils (faut le faire !) et leur tient ces propos : « Je suis maintenant très vieux, fatigué et je me dois de désigner mon héritier. Aussi, cette année, lors de la Fêtes des Ancêtres, je désignerai celui d’entre vous qui m’apportera la meilleure offrande ». Rapidement, les Princes se mettent en quête, parcourant le pays pour découvrir les plus merveilleuses chimères, capturant les oiseaux et animaux les plus rares, ramenant des fonds marins, les trésors les plus précieux, des ravins les plus secrets, les pierres les plus rutilantes.

 

Lang Lieu, dernier enfant du vieux Roi, revient chez lui. Orphelin de mère à sa naissance, il vit à la campagne, travaillant ses rizières et élevant ses buffles. Que peut-il offrir au Roi ? Ne serait-ce que pour participer aux réjouissances. Désabusé, il travaille ses rizières et le riz, précoce, présente un doux parfum. Alors, avec les autres villageois, il moissonne et engrange la récolte. Ils fêtent et savourent le riz nouveau, délicieux, les tambours résonnent pour ce bienfait du ciel.

 

Fatigué, endormi, un génie vient visiter ses rêves, et sa voix résonne « Quoi de plus beau que le riz, principale nourriture de l’homme. N’est ce pas l’offrande la plus précieuse ? ». Aussi, la Fête des Anciens s’annonçant, Lang Lieu parle aux villageois : " Nos ancêtres, nos parents, se sont sacrifiés sans arrêt, leur amour est égal aux bienfaits de notre terre, de nos rizières. Nous allons les honorer en confectionnant des gâteaux de riz. Les premiers avec du riz pilé, sucré avec des graines de lotus et la pâte de coco. Ils seront ronds comme le soleil dans le ciel. Les seconds, carrés, fourrés avec des haricots et du porc, seront cuits dans nos feuilles de bananiers. Ils rappelleront ainsi la richesse de notre terre nourricière".

 

La Fête des Ancêtres à la capitale est là. Lang Lieu et les villageois sont également présents avec cent gâteaux ronds et cent autres carrés. Devant l’autel des Ancêtres, les 17 autres frères alignaient les défenses d’éléphants, les ors et les perles, les plus beaux joyaux comme les plus beaux oiseaux ou animaux, de magnifiques plantes terrestres ou marines. Tant de merveilles sont présentes quand Lang Lieu s’avance à son tour, sous les regards et sourires méprisants de ses frères, pour présenter ses offrandes, de simples gâteaux, au Roi leur père, très attentif.

 

Lang Lieu lui raconte le songe, la symbolique de la forme des gâteaux et leurs compositions. A la surprise de tous, le Roi choisit sans aucune hésitation, l’offrande du plus pauvre et misérable de ses fils, mais le plus sage aussi, pour les dédier aux Génies du Ciel, de la Terre et aux Ancêtres. Le Roi annonce : "Nous nommerons GIAY, le gâteau rond représentant le soleil. Le gâteau carré sera appelé CHUNG pour les nourritures qu’apportent notre terre. Celui qui s’attache à la terre, lui permet de prospérer. Lang Lieu a parfaitement deviné mon souhait, il sera mon successeur".

 

Ainsi, depuis ces temps lointains, quand approche le TET, quand les moissons sont engrangées, vient le temps de la confection des gâteaux sans lesquels la fête du Nouvel An, fêtant les Ancêtres, perdrait toute sa profonde signification.

 

Au cours de ma vie saïgonnaise, je peux vous assurer que ces jours de fête étaient attendues par les gamins et adolescents que nous étions. Vietnamiens, Hindous, Occidentaux, Viet Phap ou Viet Kieu, nous étions gourmands de friandises, de ces gâteaux, des friandises confites et sucrées enveloppées de papiers transparents rouges. Les pétards explosaient dans les rues, les danses acrobatiques des dragons, chimères, suivaient le son des tambours et des cymbales. C’était le temps de mon adolescence. Je ne l‘oublierai jamais. Et comme nous le disons chaque année … CHUC MUNG NAM MOI. 

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 19:35

Salamandre 02

 

 

C’est hier soir, une forte humidité régne sur notre domaine. Sur le perron de notre chalet, avance lentement vers notre plantation de menthe sauvage, un beau cadeau de la Nature : une salamandre tachetée de quelques 20 cm.

 

Ce magnifique spécimen d’amphibien (sa longévité normale serait de 50 ans !) est une espèce en voie de disparition car son habitat diminue rapidement pour cause d’abattage des arbres à feuilles caduques. Chez nous, entourés de châtaigniers, sans doute devait-il faire sa ballade journalière ?

 

En dehors de la beauté naturelle de cet amphibien, il fait savoir qu’il symbolise la « Foi qui ne peut être détruite ». Elle est souvent associée à l’élément FEU des Anciens. Le fait qu’elle hiberne dans les souches ou au creux des troncs, sous les feuilles humides, font que l’on retrouve parfois dans nos cheminées, ces pauvres amphibiens qui peuvent mourir du feu comme tout le monde, malgré la légende. Il faut prendre garde de ne pas détruire ces petits batraciens.

 

François 1er en fait son symbole avec la maxime « Nutrisco et Extinguo » qui voudrait dire (selon wikipédia) : « Je nourris le bon feu et éteins le mauvais ». Ou encore « J’y vis et je l’éteins » …. Choisissez celui qui vous convient ?

 

Pour moi, je retiens surtout qu’il symbolise la « Foi qui ne peut être détruite ». Cette Foi qui permet de croire en ce que nous faisons, qui « déplace les montagnes » mais qui, surtout, est source de Force, d’Energie, de Courage ou encore d’Abnégation. Par exemple, c’est le symbole des Pompiers du Var. Mon fils étant pompier à La Ciotat, je lui offre ce petit texte. 

 

Si l’un de mes lecteurs, pratiquant d’arts martiaux, cherche un symbole, hors du commun, pour un dojo ou un club, je pense qu’il peut trouver en ce petit batracien fabuleux, un exemple de la Voie à suivre ? Force, énergie, courage … son déplacement lent mais tenace … sa légende ancienne et philosophique. A vous de voir, mais croyez bien, que cela ne peut qu’être positif.

 

Quelques amis déjà, me disent que c’est aussi un signe de la bonne santé de mon environnement : pas de pollution, pas de pesticides, pas d’insecticides. La présence d’une salamandre est source de réjouissance : belle qualité du milieu de vie.

 

Alors ? Symbole d’une non pollution des arts martiaux par les fédérations ? Clin d'oeil d’une amélioration de notre idée de la pratique ? Est-ce un signe ? Qui peut le dire ? Je prends ce cadeau de la Nature pour le signe d’un renouveau …. Une bonne manière de commencer la nouvelle année 2012.

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