Fraîchement sorti de l’EMIAT AGEN, avec notre « sardine » tout brillante et jaune doré de sergent, nous étions quelques uns à rejoindre le 43ème RT, nouvellement arrivé dans ses quartiers, MOLITOR, rue du Sergent BLANDAN à Nancy.
Je vous passe l’accueil ? Nous n’avions même pas de vitres aux fenêtres, et vu le froid, nous dormions emmitouflés, avec le maximum de vêtements chauds sur les deux fines couvertures marrons règlementaires. Chambres sous-officiers ? Une plaisanterie ! Mais passons, nous avions signé ?
Présentation devant le Chef de Corps, je prends 8 jours d’arrêts pour cheveux trop longs ! La coupe EMIAT était pourtant très courte. Là aussi, passons. Sauf que, d’entrée, j’ai demandé à ce Colonel s’il avait les yeux en face des trous. Comment dire ? J’en ai pris bien plus. Je commençais bien.
Nous montions les parpaings à la main par les escaliers du bâtiment où nous avions nos « cellules Chiffre », au dernier étage bien entendu ! Nous passions la « faux » sur les hautes herbes de la place d’armes, bref, nous avions de l’occupation ? Je me posais déjà des questions …
J’y ai retrouvé avec plaisir le Sergent Chef Alain MOURAREAU qui dirigeait le secrétariat de
notre Compagnie. Il était mon chef de patrouille à AGEN, service que nous prenions de temps en temps avec un sous-officier du Quartier TOUSSAINT. Une bonne patrouille, garanti !
Quelques mois plus tard, nous avions une chambre à peu près potable et humaine, des carreaux aux fenêtres, la
possibilité de sortir un peu en ville, faire un peu de sport autres que ceux du régiment, et nous éclater dans notre métier de Régulateur Chiffreur. Vous dire que je me plaisais
dans ce Régiment ? En dehors des copains, de ma spécialité, de mes activités sportives au SLUC de Nancy (Rugby), patinage, courses de rallyes ASAMCO,
parachutisme sportif, rien de transcendantal !
Manœuvres VEGA, MERCURE, SATURNE et autres défilés, prises d’armes se succédaient. Franchement, hormis les copains du régiment, je ne garde pas un souvenir extra. Comme je le disais par ailleurs, les services en Métropole n’auront pour moi aucun intérêt. J’avais aussi un lourd handicap : ma franchise !
Je préfère me souvenir des parties de babyfoot dans un troquet où tout le monde se retrouvait, des soirées cinéma, de patinage, des matches de rugby et du karatedo pratiqué avec Gilbert GRUSS à BRIEY, du Parachutisme à NANCY AZELOT. Ma vie privée, je n’en dirai mot, mais elle fut des plus intéressantes. La photo de l’entrée du Quartier, j’étais Chef de Poste ! Le photographe m’avait laissé ses coordonnées pour avoir la carte postale. Sympa non ?
Merci à mes amis Alain DENAY, Michel GENOT, Manuel GARCIA, Daniel TANT et tous les autres… Peut-être écrirais-je encore sur le 43 RT avant de vous parler de mon arrivée à Bayonne, au 61ème BTAP ? Je vais y réfléchir ….