HAKAMA

Le Hakama est un pantalon large, plissé, avec un dosseret rigide et appartient à la tenue traditionnelle des budokas, porté par les samurais et les nobles du Japon aux temps anciens (féodal, médiéval). Je signale quand même que vous verrez  de nos jours des pratiquants traverser la ville de Kyoto, dans cette tenue, avec leurs arcs, leurs sacoches et armes de kendo ou encore les katanas et iaitos.

Porter le hakama qui possède 7 plis, c’est prendre en compte les 7 vertus cardinales que se doit de posséder un samurai. JIN : bienveillance, GI : honneur, REI : courtoisie, CHI : sagesse, SHIN : sincérité, CHU : loyauté, KOH : piété.

Ces pantalons sont généralement noirs, bleus. Il existe selon les écoles, des verts, rouges, gris ou …blancs ! Pour ce qui nous concerne, à la SHINGITAI Ryu, cette couleur blanche, nous ne la porterons jamais. Le blanc, en Asie, est couleur du deuil ! Nous ne pratiquons pas un art martial occidental ! De plus, soyons clairs, cela est très salissant !

A la SHINGITAI Ryu, en Aïkido et en Iaido, elle est partie intégrante de la tenue de base. En Aïkido, dès que le pratiquant sait rouler et se déplacer correctement, il porte le hakama. En Iaido, cela est immédiat. On en trouve maintenant à 50 euros de bonne qualité. Je ne cite pas la marque, chacun son truc. Mais c'est une grande enseigne ....

Nous ne plions pas le hakama sur le tatami. Pourquoi ? Simple, théoriquement, nous ne portons qu’un sous-vêtement dessous ! Il est vrai que par « mauvaise habitude », le port du pantalon est généralisé. Mais dans le principe, la tenue est : veste plus hakama. Le tout maintenu avec un OBI (ceinture large blanche ou noire et parfois ouvragée).

Un hakama est un engagement moral dans des disciplines martiales traditionnelles, que nous avons librement choisi et pour lesquelles, parfois, nous consacrons nos vies. Je l’ai personnellement porté - officiellement - qu’en 1966 ! Voici donc 45 ans, ayant attendu selon les règles de l’AIKIKAI, d’être promu Shodan. Six ans après mes débuts !

Il me faut préciser que chaque « sensibilité », « groupe », « fédération » et autre « chapelle » décide de la couleur, de la manière de le porter, du moment propice, en fait, selon le bon vouloir de la « hiérarchie ».